Le ministre burundais de l’Intérieur et de la Formation patriotique a entamé une visite en Ouganda mardi 14 février. Il est notamment accompagné de différents acteurs burundais en charge du rapatriement et de la réinstallation des réfugiés. L’objectif de cette visite est de convaincre ceux qui ont fui la crise – 45 000 Burundais se trouvent en Ouganda selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) – que toutes les conditions pour eux sont réunies pour rentrer.
Le ministre burundais de l’Intérieur et de la Formation patriotique est venu parler aux réfugiés burundais en Ouganda. Il espère les convaincre de rentrer au pays. Pascal Barandagiye s’attend à des résistances, mais il se veut rassurant. « Ces gens qui sont dans les camps ici à Nakivale ne sont pas poursuivis par la justice. Ils n’ont rien fait de mauvais au Burundi. Ce sont donc des gens qui ont fui la peur. Nous sommes donc ici pour leur donner les garanties qui puissent leur permettre de rentrer », a-t-il expliqué.
Le gouvernement ougandais assure de son côté que les rapatriements se feront sur la base du volontariat et qu’aucun délai n’est officiellement donné pour le retour des réfugiés. Mais le ministre de l’Aide humanitaire, Hilary Onek prévient ceux qui malgré tout voudraient rester. « Le Burundi est en train de retrouver la paix et bientôt les négociations seront conclues et nous comptons sur tous les réfugiés pour qu’ils rentrent chez eux après. Ceux qui voudraient rester en Ouganda, ces réfugiés, nous devrons les diriger vers l’immigration. On leur donnera un visa pour rester ici trois mois et si leur visa est expiré nous leur demanderons gentiment de rentrer », a-t-il averti.
La visite de la délégation burundaise va se poursuivre dans le camp de réfugiés de Nakivale. Le gouvernement ougandais a prévenu qu’à l’avenir l’opposition burundaise ne recevrait pas l’autorisation de s’y rendre.
Une autre visite de ce type est prévue en Tanzanie. Et une première vague de rapatriement de réfugiés a déjà eu lieu depuis la RDC. Le UNHCR – sans parler précisément du cas burundais – rappelle que rentrer dans un pays en guerre n’est pas le meilleur moment pour les réfugiés.
Source: RFI