Pour cette première rencontre citoyenne régionale et de concertation avec la société civile à Kayes, le Ministre Amadou Thiam a créé un cadre approprié pour échanger et discuter sur les questions liées à la nation. « Sans réforme de notre gouvernance, il ne saurait y avoir de paix durable», a-t-il déclaré.
Pour une première expérience, le Ministre chargé des Réformes Institutionnelles et des Relations avec la Société Civile est parti à la rencontre des populations locales de la Région de Kayes. Selon le Ministre Amadou Thiam, plusieurs raisons ont motivé le choix de la Région de Kayes d’abriter la première Rencontre citoyenne régionale et de concertation avec la société civile. Dans son adresse aux citoyens, massivement mobilisés pour réserver à sa Délégation un accueil chaleureux, il a laissé entendre que «la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale demeurent, à n’en pas douter, les passages obligés pour atteindre un niveau optimum de sécurité nous permettant de poser les jalons d’un développement humain durable».
Le contexte de crise multidimensionnelle sécuritaire aidant, le Ministre Amadou Thiam s’est dit convaincu que sans réforme sur les questions essentielles de notre gouvernance, il ne saurait y avoir de paix durable.
Suivant les propos, il est à retenir que «l’initiative du Président Kéïta d’engager un processus de dialogue inclusif national permettra d’impliquer, grâce à une série de consultations, les acteurs sociopolitiques de tous bords confondus dont il convient également de féliciter pour leur adhésion à la nouvelle dynamique qui met le Mali au-dessus de tout».
Le Ministre Amadou Thiam a fait cas du contexte dans lequel l’Accord politique de gouvernance signé le 2 mai 2019 entre la classe politique et le Gouvernement. Selon lui, «c’est à la faveur du nouveau Gouvernement de mission que nous avons été sollicités pour y être membre avec pour mission essentielle la conduite des réformes institutionnelles relatives à la modernisation et à la consolidation de l’Etat de Droit et de la Démocratie ainsi que le renforcement des relations avec la société civile ».
Engagé pour l’atteinte de ses missions, le Département, réitère le ministre, «s’emploiera avec détermination à la mise en œuvre des dispositions de l’Accord politique de gouvernance relatives aux réformes institutionnelles et politiques et des résolutions issues du Dialogue politique inclusif en rapport avec les réformes».
Le Chef du Département des Reformes institutionnelles a annoncé l’existence d’un Plan d’actions. Ce plan, dira-t-il, «prévoit des actions de modernisation de l’Administration publique d’Etat». En clair, l’amélioration de l’accès des usagers au service public, la dématérialisation des procédures et actes administratifs, la mise en œuvre des mesures appropriées pour l’instauration d’un climat de confiance numérique, sont entre autres des annonces faites aux populations de Kayes.
S’adressant en particulier aux organisations de la société civile, le Ministre Amadou Thiam a fait part de la mise en place d’un Conseil Consultatif de Concertation de la Société Civile (CCSC). L’idée, leur a-t-il expliqué, «est de faciliter la coordination et le renforcement des relations entre le Gouvernement et les acteurs de la société civile».
Plus spécifiquement, il est question de renforcer les capacités des organisations de la société civile. Dans cette perspective, le Département entend mettre en place un Fonds d’Appui aux organisations de la Société civile (FASOC).
Le Ministre Thiam a mis l’occasion à profit pour annoncer à la société civile l’intention du Département de tutelle d’organiser des fora, avec de multi acteurs sur les thématiques relatives aux préoccupations de la Nation.
A Kayes, le débat avec la société civile a été franc et direct et les participants ont donné leur perception des missions et actions du Département, leurs opinions sur l’Accord politique de gouvernance et le Dialogue politique inclusif, leur vision des réformes institutionnelles indispensables pour notre pays et leur conception de la collaboration entre la société civile et le Gouvernement.
Samba SOW
Source: L’Observatoire