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Le ministre Ag Erlaf en charge des élections a-t-il été pris la main dans le sac des bulletins parallèles et des bureaux de vote fictifs ?

Le Premier Ministre Soumeylou Boubèye MAIGA n’a cessé de dire qu’il organisera des élections transparentes, crédibles et conformes aux règles internationales généralement admises par la Communauté Internationale. Il a affirmé cet engagement, partout où il est passé aussi bien au Mali, que devant la Communauté Internationale.

Il avait promis à la Communauté Internationale que le monde politique malien, sera associé à toutes les étapes de la préparation des élections. Mais comme le signale le doyen Saouti HAIDARA dans sa ligne de force publiée  dans  l’Indépendant n°4488 du lundi 28 mai 2018 : « Il s’en est fallu de peu que l’engagement maintes fois réitéré du Premier Ministre, d’organiser des élections apaisées, crédibles et transparentes ne soit pris à défaut par ce qu’il aurait pu constituer une énième affaire du quinquennat IBK finissant. Il s’agit de l’attribution projetée sans appel d’offres, donc dans une totale opacité, du marché de confection des bulletins de vote pour la présidentielle du 29 juillet prochain à l’imprimerie ARCPS-Sarl. Une structure jusque-là peu connue du public et surtout managée par un haut cadre du RPM, au parti du président en place en commune IV ».

C’était en novembre 2016, lors des élections communales, que le premier essai de ce système de fraude a été testé dans la commune de Minidian dans le cercle de Kangaba. En effet, c’est l’imprimerie ARCPS-SARL appartenant à l’ancien Maire de la commune IV qui a été indexée, la même que le chef de l’opposition dénonce en ce moment. Cette imprimerie s’est spécialisée désormais dans la fabrication de bulletins parallèles. L’attribution du marché des bulletins de vote pour l’élection présidentielle à cette imprimerie n’est pas fortuite. Le Président sortant voudrait gagner un second mandat à travers la fraude, car il a constaté que la direction du vent a changé et pour se sauver il faut passer par la fraude.

Donc, le chef de file de l’opposition a bien vu lorsqu’il a écrit au premier Ministre pour signaler des actes d’opacité constatés dans le processus des préparatifs de l’élection présidentielle de 2016. Effectivement, cette façon de faire n’est que la partie visible de l’iceberg. En effet, le retour selon ses détracteurs du Ministre Ag ERLAF à l’administration territoriale n’a d’autres buts que de bourrer les urnes dans les zones du nord non accessibles à l’administration malienne avec la complicité des chefs rebelles et des groupes armés contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Ce n’était pas pour rien que l’ancien Premier Ministre AboulayeIdrisssa MAIGA (A.I.M) a refusé que ce soit Ag ERLAF qui organise les élections. C’est la raison pour laquelle, il a été envoyé au Ministère de l’éducation. Tout simplement parce que A.I.M voulait des élections transparentes et credibles. Voilà qu’après le départ de celui-ci, IBK constatant que sa côte de population est entrain de baisser, le fait revenir au Ministère de l’administration territoriale. Suite à la lettre de mise en garde du chef de file de l’opposition, le lundi 28 mai, une convocation du cadre de concertation des partis politiques de la majorité et de l’opposition s’est tenue pour prendre en compte la résolution des points de discorde. S’y ajoutent aussi les décisions des préfets, en violation de la loi électorale adoptée de façon consensuelle par l’Assemblée Nationale, le 23 avril dernier, de fixer de leur propre chef le nombre de bureaux de vote, le nombre d’électeurs par bureaux de vote, l’emplacement et le ressort des bureaux de vote. La certification des élections par l’ONU, une requête formulée par le candidat de l’URD et de la Plateforme d’alliance Ensemble Restaurons l’Espoir, a également trouvé sa place au menu des discussions  sous la houlette de Mohamed Ag ERLAF. Avec une volonté partagée d’aboutir à un scrutin apaisé, de nature à mettre le Mali à l’abri d’une crise post-électorale redoutée de tous, ces difficultés peuvent être levées. En conclusion, l’opposition ne doit pas baisser la garde, car il y a véritablement la volonté du pouvoir d’aller à la fraude électorale.

Seydou DIARRA

 

Source: Le Carréfour

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