Lors de son passage dans l’émission Mali kura Taa sira, le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop s’est prononcé sur les négociations en cours avec la CEDEAO pour la levée des sanctions. A l’en croire, on est proche d’une solution.
Les autorités maliennes ont désigné le président de la République du Togo comme facilitateur des négociations avec la CEDEAO. Sur les antennes de l’ORTM, le ministre Diop explique les raisons de ce choix. « Nous sommes dans un processus de dialogue avec la communauté internationale par rapport, surtout au chronogramme de la transition qui, aujourd’hui, connait des difficultés. Le chef de l’État a décidé que qu’il fallait faire recours au président du Togo qui est un connaisseur du dossier malien. Depuis le début du processus de transition, il a été activement engagé au Mali, a travaillé pour mieux faire comprendre la situation du Mali. A chaque fois qu’il a été question de prendre un certain nombre de mesures contre le Mali, il a toujours eu une approche assez équilibré. C’est dans ce contexte que le chef de l’État a souhaité que nous puissions lui faire appel pour qu’il puisse faciliter », explique le chef de la diplomatie malienne. Selon Diop, le président Togolais a été désigné pour la facilitation des négociations avec la CEDEAO et non pour une médiation. « Nous avons souhaité qu’il puisse être celui par lequel cette nouvelle impulsion pourra venir en parlant avec certains chefs d’État pour mieux comprendre la position du Mali », ajoute le ministre Abdoulaye Diop.
A en l’en croire, le Mali a fourni d’énormes efforts. D’un chronogramme de 5 ans, il été ramené à 24 mois après des concessions importantes surtout dans le cadre de travail technique par le Mali. Aussi, se réjouit-t-il, la CEDEAO, après le travail du groupe technique, accepte les reformes : l’organe unique à mettre en place, la constitution qu’il faut revoir et les différents scrutins.
Aux dires du ministre Abdoulaye Diop, il y a l’espoir d’une solution négociée entre le Mali et la CEDEAO. « Aujourd’hui nous sommes plus proche d’une solution que nous n’en avons jamais été. Nous devons redoubler d’efforts, nous devons faire preuve de compromis », précise-t-il.
B. Guindo
Source: LE PAYS