M. Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale a affirmé vendredi dernier lors d’un déjeuner de presse le souhait des autorités maliennes d’ouvrir dès le mois de juillet prochain le dialogue direct avec les groupes armés du nord.

Le ministre Diop a précisé que le gouvernement malien souhaite qu’un accord final soit obtenu et signé au Mali à l’issue de cette rencontre qui se déroulera en terre algérienne avec la participation de toutes les communautés du nord du Mali et celle de toutes couches sociales du Mali. « Nous souhaitons que ce dialogue direct aboutisse à un accord de paix global définitif qui sera signé au Mali » a déclaré le chef de la diplomatie malienne.

Profitant de cette tribune, le ministre Diop a fait le compte rendu de ses derniers séjours diplomatiques, notamment celui de New-York le 18 juin dernier. Ici le ministre Diop dit avoir participé au conseil de sécurité de l’ONU, rencontre à la faveur de laquelle il a réitéré le souhait du gouvernent malien de voir prolonger et renforcer le mandat de la MINUSMA.

Parlant du renfoncement du mandat de la MINUSMA, le ministre Diop a déploré le manque de moyens logistiques et le faible effectif de cette force onusienne. A en croire notre interlocuteur, sur les 11.000 hommes promis à la MINUSMA, il n’y que 8.000 qui ont pu être déployés jusqu’a la date d’aujourd’hui. Et sur le plan logistique, toujours selon le ministre Diop, la MINUSMA n’a encore reçu que 54% des matériels promis.

« Il y a des mesures qui sont en train d’êtres prises pour avoir une force qui soit beaucoup plus active que passive » a déclaré le ministre Diop tout en précisant qu’il n’appartient pas à la MINUSMA de faire la guerre. Mais, a indiqué le chef de la diplomatie malienne, le souhait du Mali est que la MINUSMA puisse jouer son rôle dans le processus de cantonnement. Ce, avec de moyens nécessaires.

Le ministre Diop a souhaité à New-York la délocalisation des forces onusiennes des grandes villes du Mali pour les milieux urbains. Car, à ses yeux, c’est dans ces localités que la le rôle de la MINUSMA est largement sollicité face aux menaces terroristes.

Djibi

SOURCE: La Sentinelle