Lors du débat précédant le renouvellement du mandat de sa force de maintien de la paix au Mali, l’Onu a insisté sur la situation préoccupante dans le centre du pays. Le centre où les violences se multiplient.
C’est une décision prise à l’unanimité. Le Conseil de sécurité renouvelle donc la mission de l’ONU au Mali pour 12 mois, jusqu’au 30 juin 2020.
Une décision plus que nécessaire ont précisé les membres du conseil. Il est primordial d’assurer un retour à la paix dans le pays a insisté représentant du Cameroun.
“Nous estimons que le maintien de la présence de la Minusma au Mali est essentiel à la stabilité de ce pays et de l’ensemble de la région du Sahel. La situation au Mali demeure préoccupante et l’environnement sécuritaire fragile.
La main tendue du gouvernement
Les menaces asymétriques persistantes sont une source de grave préoccupation et exacerbent les défis humanitaires actuels selon le diplomate camérounais.
“Nous reconnaissons que le processus actuel en cours porté par le nouveau gouvernement d’union nationale constitue un pas dans la bonne direction et que le Conseil de sécurité ne devrait ménager aucun effort pour appuyer pleinement ce processus.”
Tout en saluant les efforts des autorités maliennes pour mener à bien le processus de paix, les membres du Conseil de sécurité ont insisté sur la fragilité de la région de Mopti, théâtre depuis plusieurs mois de violences intercommunautaires et attaques de la part de groupes djihadistes.
Recrudescence de la violence
La semaine dernière encore, la Minusma a renforcé sa présence dans cette région, mais les tensions restent fortes.
L’Ambassadeur français, François Delattre parle de la région du centre comme de l’une des priorités absolues de ce nouveau mandat.
“La résolution 24-80 tire également les conséquences de la dégradation de la situation dans le centre du Mali. Elle appelle les autorités maliennes à y développer sans délai une stratégie globale pour mettre fin aux violences et assurer le retour de l’état. Elle encourage la Minusma à renforcer son action dans cette zone qui est désormais élevée au rang de seconde priorité stratégique”, a fait remarquer François Delattre.
Pour sa part, le représentant du Mali a salué le nouveau mandat de la Minusma et assuré la détermination du gouvernement malien à protéger les civils et à instaurer une nouvelle stabilité dans le pays.
Auteur : Loubna Anaki