La nouvelle charte de la transition au Mali a été adoptée à l’unanimité ce lundi matin par les membres du Conseil national de transition. Ainsi, le CNT a adopté une amnistie pour les auteurs des deux derniers coups d’Etat dans le pays.
120 votes pour, zéro contre, aucune abstention. Sur les fauteuils en velours rouge du Centre international de conférence de Bamako (CICB), les membres du Conseil national de transition (CNT), qui fait office d’organe législatif, ont adopté (120 votes pour, zéro contre, aucune abstention) une révision en ce sens de la charte de la transition. Le texte ne modifie pas les objectifs fondamentaux de la transition mais revient sur ses modalités. Parmi les points révisés, le plus épineux est celui qui fixe sa durée. Celle-ci pourrait finalement s’étirer jusqu’en 2027.
Selon cette nouvelle charte adoptée à l’unanimité, le nombre de parlementaires désignés et non élus passe de 121 à 147. De plus, le Colonel Goita ne pourra pas se présenter aux prochaines présidentielles et législatives. Enfin, il y a l’amnistie votée pour les auteurs de deux derniers coups d’ Etat. Les Assises ne mentionnent pas de date exacte pour la tenue des futures élections présidentielles et législatives devenue la pomme de discorde entre le Mali et la Cedeao.
La version originelle de la charte, promulguée par les militaires le 1er octobre 2020 un peu plus d’un mois après leur premier putsch en août 2020 contre Ibrahim Boubacar Keïta, fixe la durée de la transition à 18 mois. Elle prévoyait un couplage de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022. Mais face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, les autorités maliennes sont revenues sur cet engagement. Le Mali est plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012.
Source: beninwebtv