Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le Mali n’a plus droit à l’erreur

Les dernières années ont été éprouvantes pour notre cher Mali. L’effritement en un temps record des décennies de durs labeurs des pères de l’indépendance a ravivé le sentiment patriotique des maliens.

 

ibk ibrahim boubacar keita president malien cortege foule

 

 

Tous ceux qui, jusque-là, ne se sentaient pas concernés par la vie de la nation s’y intéressent désormais. C’est l’expression d’une volonté générale de ne plus répéter les erreurs du passé. Ceci dit, il est plus que temps d’aller au-delà de ces manifestations de volonté pour passer à l’acte.

Il n’existe pas un seul malien qui ne se dise être fier des œuvres de ceux qui ont occupé ces terres avant nous. Mais le Maliba d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui. Ceux qui ont été acteurs de cette vaillante histoire avaient des combats, des aspirations pour la réalisation desquelles ils ne comptaient que sur eux-mêmes.

Soyons fiers de l’héritage des figures d’antan mais glorifions-nous de nos propres actions.

Il semblerait que l’engouement, à l’origine pour le Mali, s’est transformé en un combat pour des personnes. Ce changement de cap se caractérise par un désintérêt croissant pour la chose publique. L’ATTcratie aurait dû pourtant nous servir de leçon. Mais pourquoi défendons-nous encore aveuglement des personnes ? La prise de conscience après mars 2012 n’était donc qu’un leurre.

En effet, les discussions politiques dans nos « grins » se sont transformées à un tribunal sans juge. Sans juge car il n’y a que des avocats, des « pro et anti ». Et pourtant, ce sont ces mêmes gens qui ont dit « j’ai honte » lors de la descente aux enfers de 2012. Cette « honte » n’était pas le fait d’avoir participé d’une quelconque manière mais d’avoir laissé les charognards bouffer la république comme un cadavre sans intérêt.

La politique doit être dépassionnée

Les politiciens d’autres horizons doivent maudire le hasard de ne pas avoir été maliens. Ici, nul besoin de s’accommoder d’experts, de se morfondre à chercher des solutions aux problèmes pour les proposer à la population, un peu de charisme avec beaucoup d’argent suffisent pour gagner à toute élection.

Il est vrai que le charisme est indispensable pour tout homme politique, partout dans le monde, pour convaincre les masses critiques. Le hic que l’on constate ici, c’est le suivisme à outrance des idées immuables des hommes politiques. Beaucoup n’ont pas compris que critiquer n’est pas nécessairement synonyme de désavouer. Voilà pourquoi certains d’entre nous refusent de se soumettre à la réalité des faits.

Que faire ?

Il est clair que le moment où chacun sera capable de se mettre en question, il lui sera d’une grande facilité de reprocher à autrui les défauts de ce dernier. Les problèmes doivent être clairement posés pour dégager les responsabilités. Le Mali n’est pas le seul pays à vivre ces tares de la société et il en existe surement d’autres qui s’en sont sortis grandis.

Nous devons nous approprier la chose publique et savoir que la souveraineté du Mali appartient collectivement à tous les maliens. Il est nécessaire de savoir que Sanogo, Soumaïla, IBK, ATT, AOK, GMT, brefs tous les politiciens s’adaptent à nos revendications et non à nos rêves. C’est dire que l’expression des priorités, pas seulement en périodes électorales, est la seule manière pour eux de se plier aux envies du peuple.

Et lorsqu’ils s’adonnent, impunément, à des actes d’appauvrissement de la majorité au profit d’une minorité négligeable, les victimes résignées sont les premiers responsables. Après tout, « chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite. »

Autre presse

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance