La capitale malienne Bamako abrite depuis jeudi une réunion d’examen et d’évaluation du Protocole d’accord qui lie le Mali et le Sénégal pour la relance des activités ferroviaires.
La relance rapide de l’axe ferroviaire Dakar-Bamako-Koulikoro est au cœur des échanges entre les gouvernements des deux pays depuis plusieurs mois, constatent les observateurs.
“Cette reprise constitue une priorité aujourd’hui pour les autorités maliennes et sénégalaises”, a souligné le ministre malien des Transports et de la Mobilité urbaine, Ibrahim Abdoul Ly, à l’ouverture de la réunion.
“Le Mali et le Sénégal partagent les mêmes préoccupations sur ce projet que nous voulons réaliser au profit de nos populations”, a assuré Oumar Youm, ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, qui conduit une forte délégation à Bamako.
“Nos Etats accordent une importance capitale au secteur des infrastructures, ferroviaires notamment. Les réformes institutionnelles en cours permettront à nos deux pays de réaliser les investissements indispensables à la réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako-Koulikoro”, a précisé M. Ly.
“Il s’agit de développer le chemin de fer reliant Dakar à Koulikoro via Bamako. La réalisation de ce projet sera un tremplin d’intégration économique entre les deux pays”, a-t-il ajouté.
Les gouvernements concernés ont engagé la réflexion pour créer deux structures distinctes, notamment une société d’exploitation et un organe de régulation.
En octobre dernier, le conseil des ministres malien a adopté les propositions pour la relance du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises entre Bamako et Diboli (frontière avec le Sénégal). Ces propositions ont été élaborées suite au diagnostic des infrastructures ferroviaires et du matériel roulant.
Selon le gouvernement malien, le coût de la mise en œuvre des activités du Plan de relance est évalué à environ 9,9 milliards de FCFA (près de 17 millions de dollars).