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Le Mali et le Sénégal déterminés à éradiquer le dragage sur la Falémé

 La ministre malienne des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Ba, et son homologue sénégalais des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima, ont visité le fleuve Falémé les 15 et 16 décembre, dans le cadre d’une mission destinée à prendre des mesures communes urgentes et idoines pour sauvegarder cet affluent du fleuve Sénégal qui prend sa source dans la partie nord du Fouta-Djalon (Guinée) et arrose le Mali et le Sénégal.

Cette partie du fleuve est gravement endommagée par l’exploitation artisanale et sauvage de l’or, notamment le dragage.

La protection et la préservation de la Falémé, vitales pour la survie du fleuve Sénégal, étaient l’une des préoccupations essentielles soulevées par la 18Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), qui s’est tenue à Bamako, il y a une semaine.

La visite des deux ministres s’est déroulée sur le pont de la Falémé, à la frontière entre le Mali et le Sénégal, précisément à Mahinamine, côté malien et à Moussala, côté sénégalais. Les deux délégations ministérielles, composées des membres de leur cabinet, ont, tour à tour, visité les deux côtés du pont Falémé qui enjambe le fleuve.

Le constat est alarmant. La Falémé se meurt à petit feu. La couleur de l’eau est devenue rougeâtre. Des digues créées par les débits de l’orpaillage empêchent l’eau de couler normalement. A l’arrivée de la délégation, les lieux étaient complètement vides. Seules quelques installations lourdes difficiles à évacuer à la hâte y trainent.

A la fin de la visite, les deux ministres ont partagé leurs constats et leur vision commune face à la menace grandissante. A ce propos, la ministre des Mines et du Pétrole a insisté sur le danger que représentent les produits chimiques utilisés par les dragueurs. Ces derniers n’ont pas la connaissance requise pour l’utilisation de ces produits chimiques.

Mme Lelenta Hawa Baba Ba a évoqué les conséquences de cette pratique pour les populations, surtout à travers les poissons et les animaux qu’elles consomment. Face à ce problème, « nous allons mettre en place une stratégie commune. Ce plan sera mis en œuvre par les autorités, les élus et les leaders religieux et coutumiers des deux pays », a affirmé la ministre Hawa Baba Ba. « Unique moyen de sauver la Falémé », a-t-elle dit.

Pour ce faire, elle a demandé aux autorités locales de proposer un plan cohérent, afin que l’Etat puisse agir directement.

Abondant dans le même sens, la ministre sénégalaise des Mines et de la Géologie a expliqué que leur présence conjointe sur la Falémé est un signal fort de l’engagement des deux pays à éradiquer cette pratique qui menace la Falémé. Sophie Gladima a promis des mesures urgentes qui « vont être prises en fonction des conclusions des rapports sur l’arrêt du dragage, décrété, il y a près d’un an, dans nos deux pays ».

En attendant, le 2è adjoint au maire de Kéniéba, Mamadou Salif Diallo, et l’élu local sénégalais de Bembou, Mady Danfaga, se sont engagés à sensibiliser davantage les populations sur les dangers liés au dragage sur le fleuve Falémé.

ABM/MD

(AMAP)

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