Il y a trois ans, le Mali a connu des bouleversements politiques majeurs qui ont façonné son avenir de manière inattendue. Suite à des mois d’agitation et de tentatives de médiation de la CEDEAO qui ont échoué, l’armée malienne a pris les rênes du pouvoir en renversant le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020. Cet événement a marqué un tournant crucial dans l’histoire du pays, suscitant à la fois des espoirs et des défis.

 

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Bamada.net- Le renversement du président IBK, dont l’élection était critiquée pour son manque de légitimité démocratique, a été accueilli par des réactions variées tant au niveau national qu’international. La France, traditionnellement influente dans la région, a été confrontée à une nouvelle dynamique lorsque la CEDEAO a été poussée à reconnaître le coup d’État par la junte au pouvoir, dirigée par le colonel Assimi Goïta. Les relations entre la France et la junte malienne sont devenues tendues à mesure que la junte affirmait son désir de s’affranchir des liens historiques avec l’ancien colonisateur.

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La réorganisation de la transition en mai 2021 a été un moment charnière, marqué par la démission du président et du Premier ministre de la Transition. La France a gelé sa coopération militaire avec le Mali et annoncé le retrait progressif de ses troupes ainsi que la suspension de son aide financière. Cela a été un signal fort de la part de la France, indiquant son désaccord avec les nouvelles orientations prises par le pays.

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Cependant, depuis ces événements, le Mali a fait des progrès significatifs sur plusieurs fronts. L’armée malienne, longtemps critiquée pour son inefficacité, a commencé à se renforcer grâce à de nouveaux partenariats stratégiques. Les opérations antiterroristes se sont intensifiées, conduisant à une réduction des activités terroristes dans certaines régions du pays. Les Maliens, déplacés par les conflits, commencent à retourner chez eux, redonnant un souffle d’espoir à la nation.

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La transition politique s’est également développée, avec l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum, ouvrant la voie à la 4e République. Cependant, des défis importants persistent. La réconciliation avec les groupes séparatistes du Nord, tels que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), demeure un enjeu crucial. De plus, la menace continue des groupes terroristes souligne l’urgence de rétablir la sécurité dans l’ensemble du pays, en particulier pour les populations vulnérables du Nord et du Centre.

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Le développement économique et la prospérité pour tous les Maliens sont désormais au cœur de la Transition. Le gouvernement malien reconnaît que le patriotisme et la souveraineté sont des éléments essentiels, mais que l’édification d’une économie solide et durable est tout aussi crucial pour l’avenir du pays. Le gouvernement travaille sans relâche pour répondre aux besoins fondamentaux de la population, tels que la nourriture, l’eau, l’abri et la sécurité.

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Le Mali est à un tournant de son histoire, où les défis et les opportunités s’entremêlent. Les progrès réalisés au cours des trois dernières années sont indéniables, mais le chemin à parcourir reste long. La nation doit trouver un équilibre entre la consolidation de sa souveraineté et la coopération internationale nécessaire pour relever les défis sécuritaires et économiques. La voie vers une nouvelle ère pour le Mali est tracée par la détermination du peuple malien et sa quête d’une vie meilleure pour tous.

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Moussa Keita

Source: Bamada.net