Il est moins connu que Karim Keita. Boubacar Keita est aussi fils de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita. Le magazine Jeune Afrique révèle le contenu d’une lettre que Boubacar Keita a adressée au chef du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).
Il interpelle le Colonel Assimi Goita sur ses conditions de détention depuis le renversement de son père Ibrahim Boubacar Keita. En effet, ce fils d’IBK a été maintenu en résidence surveillée avec son père dans la résidence de Sébenicoro et depuis l’évacuation de l’ancien président vers Abu-Dhabi, il dit être seul dans la grande résidence familiale. Et aucune visite ne lui est autorisée, de même qu’il ne peut pas sortir.
Dans sa lettre, Boubacar Keita souligne qu’il n’a pas accès à ses téléphones et même il y a des parties de la maison auxquelles il ne peut pas avoir accès.
Ce fils d’IBK déplore des conditions d’une mise en résidence surveillée durcies et qui ressemblent même à celles d’une détention. Le durcissement de ses conditions de détention serait lié à des “raisons de sécurité”. Mais cela ne semble pas satisfaire à Boubacar Keita qui demande, “comme tout prisonnier”, d’avoir le droit de recevoir des visites des membres de sa famille. Il souhaite par ailleurs des précisions sur son statut à savoir s’il est en détention ou en résidence surveillée.
Dans sa lettre, Boubaca Keita interpelle par ailleurs le colonel Assimi Goita sur les sorts « encore plus alarmants » de l’ancien Premier ministre, Dr. Boubou Cissé et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné.
La lettre de Boubacar Keita a été envoyée au chef de la junte à la veille d’une réunion de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la situation au Mali.
La rencontre entre les chefs d’État de la Cédéao et le président du CNSP est prévue le 16 septembre 2020 à Accra, au Ghana.
Avec afriqueactuelle.net