Alors que le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a qualifié le massacre d’avril au Burkina Faso voisin de génocide, il s’est pris la foudre du Mali voisin qui a critiqué cette intervention.
Le gouvernement malien a fustigé les déclarations d’Umaro Sissoco Embalo sur l’attaque de Karma au nord du Burkina Faso où des dizaines de personnes ont été massacrées. Embalo, qui est également président de la Guinée-Bissau, a utilisé le terme « génocide » dans un tweet du 27 avril dans lequel il a condamné le massacre de plus de 100 civils le 20 avril, prétendument par l’armée du Burkina Faso.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a publié le même jour une déclaration indiquant que le fait de cibler des civils peut être qualifié de génocide par la Cour pénale internationale.
Dans un communiqué diffusé jeudi à la télévision publique malienne ORTM, le gouvernement a rejeté l’appel du président du bloc ouest-africain à qualifier de « génocide » les meurtres de civils. Le communiqué indique que les déclarations du président de la CEDEAO ont qualifié l’incident de génocide sans aucune preuve et qu’Embalo avait imposé sa volonté à la commission.
La déclaration du gouvernement poursuit en disant que les accusations portées contre l’armée du Burkina Faso lui rappellent ce qu’il appelle « des tentatives désespérées d’exploitation des droits de l’homme afin d’accuser les autorités » au Mali.
Plus de 100 civils ont été tués dans le massacre de Karma, au Burkina Faso, les survivants lors d’un briefing télévisé du 29 avril accusant l’armée d’être responsable de l’attaque. Le chef militaire du Burkina Faso a déclaré que les militants qui ont volé du matériel militaire pourraient être responsables. Il a déclaré plus tard qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives et qu’il faut attendre les résultats de l’enquête.
Source : actucameroun