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Le Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) et le conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM ): deux structures complémentaires en appui aux Ambassades et consulats

Les maliens établis à l’étranger ont exprimé le besoin pour la création du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) à la conférence nationale en 1991, et plus de vingt après, beaucoup des compatriotes se sont  regroupés au sein du conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), deux structures qui doivent oeuvrer dans des situations de complémentarité et non en termes de conflit et  d’isolement pour le bonheur et le bien-être social et économique des maliens.

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Le HCME est l’émanation de nos compatriotes eux-mêmes, capables de penser à leur propre destin, à la conférence nationale, contrairement à ce qu’estime le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdramane Sylla, qui croit qu’il  est l’émanation du peuple. “C’était en 1991, au cours de la conférence nationale que le peuple malien a dit que nous avons une frange importante de nos compatriotes à l’extérieur du pays et nous voulons que nos compatriotes soient organisés en association “, a-t-il dit aux maliens  de Suisse.

En réalité, ces délégués de la diaspora présents à la conférence nationale ont exprimé le besoin pour la création de cette association vu leur nombre important, afin de venir en appui aux Ambassades et consulats et non se substituer à ces derniers,  pour leur prise en charge, leur retour au bercail ainsi que leurs investissements multiformes au Mali.

Toutefois, ce ministre doit comprendre que cette structure est l’un  des acquis de la conférence nationale, tout comme la création des partis politiques et des associations. D’ailleurs, cette conférence  est une étape douloureuse dans l’histoire politique du Mali, après le massacre des populations, qui ont demandé une nouvelle ère de démocratie et de libertés fondamentales,  par un régime militaro-oligargique. C’était  l’avènement de la démocratie multipartite, à travers cette rencontre de Bamako, qui a abrogé  le système constitutionnel antérieur dictatorial et  autoritaire, réglementé la période transitoire et adopté un  nouveau système constitutionnel démocratique, un nouvel ordre national.

Par ailleurs, plus de vingt  ans après, c’est une autre réalité, la démographie de la population des maliens de l’étranger a considérablement évolué. Toute chose qui a conduit certains concitoyens à avoir l’impérieuse nécessité de   se regrouper dans une autre association dénommée le conseil  supérieur de la diaspora malienne.  Ils se sont basés sur la  liberté d’association, qui est le droit de constituer, d’adhérer ou  de refuser d’adhérer à une association, un principe fondamental reconnu par les lois de la République, et consacré  par la constitution malienne. Aucune loi constitutionnelle n’interdit la création d’une autre association pour les maliens établis a l’extérieur, aucune loi n’autorise l’État malien à   refuser la création du CSDM. Tout comme les maliens ne peuvent pas être représentés par un seul parti politique, ceux de la diaspora aussi ne peuvent pas être adhérents d’une  seule structure.

D’autre part, nos compatriotes de la diaspora sont très entreprenants et contribuent positivement au développement socio-économique du Mali et doivent être soutenus par les  décideurs politiques et surtout par le ministre de tutelle. Et le HCME et le CSDM doivent se compléter et non se retrouver dans des situations de conflit, si l’on veut réellement aider le Mali, qui a besoin des efforts conjugués de tout le monde.

Moussa

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