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Le Général Touré, ex-patron de la Sécurité d’Etat prêt à des révélations renversantes, 2 milliards Fcfa du Mujao encaissés avec la complicité d’un homme politique

Presque tous les militaires arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat des Bérets rouges ont affirmé à l’unisson avoir agi sous les ordres du capitaine-général Sanogo, putschiste en chef et donc tout puissant président du Cnrdre. Comme si cela ne suffisait pas, son ex-homme de main, le général Sidi Alassane Touré qu’il avait placé à la tête de la Sécurité d’Etat est prêt à faire des révélations qui ne contribueront qu’à enfoncer davantage Sanogo. Dans tous les cas, Haya est en très mauvaise posture, surtout que des organisations de droits de l’Homme rappellent aussi les cas de tortures, enlèvements et séquestrations, non sans appeler la Cpi à se préparer à suppléer la justice malienne en cas de défaillance.

General Amadou Haya Sanogo

 

 

 

Selon nos sources généralement bien informées, l’ex-dg de la Sécurité d’État, le général Sidi Alassane Touré, a pris la décision de récuser Me Arouna Toureh qui est aussi l’avocat du capitaine catapulté général, Amadou Haya Sanogo. Pour lui, il n’est pas du tout question qu’ils aient le même avocat car il soupçonne Me Toureh de vouloir de ce fait les mettre au même niveau de responsabilité dans l’affaire qui les a conduits en prison. Ce qui, à son avis, est très loin du cas. Le Général Touré pense que chacun doit s’assumer et répondre des actes qu’il a posés.
Ce schéma de défense a été aussi celui de plusieurs codétenus de Sanogo dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat des Bérets rouges. Ils ont affirmé avoir exécuté des ordres. Des ordres de qui ? De la hiérarchie diront certains. Précision pour d’autres : ils ont agi sur instructions ou pressions de leur tout puissant chef à l’époque, un certain capitaine Sanogo qui se déclarait putschiste en chef, parce que président de l’éphémère Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (Cnrdre). Selon les mêmes sources, le général Sidi Alassane Touré qui en sait un peu trop pour avoir été le patron de la Sécurité d’Etat depuis le coup d’Etat jusqu’à la fin de la Transition, est prêt à faire des révélations croustillantes, avec des photos et enregistrements à l’appui. Les mêmes sources nous informent que les révélations de l’ex-dg de la Sécurité d’Etat (SE) risquent d’être renversantes. On parle notamment d’un officier subalterne au moment des faits et d’un homme politique, grande gueule devant l’éternel, qui auraient perçu des mains de l’organisation narco-djihadiste, le Mujao, la rondelette somme de 2 milliards de FCFA dont le partage aurait même causé l’arrestation pendant un moment de ce politicien gueulard, justement par les
services du Général Touré. Dans le même registre, le Général Touré est prêt à dire comment le colonel Youssouf Traore a été tué. Rappelons que le corps amputé du colonel Youssouf Traoré a été retrouvé dans un puits bouché ensuite par des tonnes de gravats transportés par un camion affrété par un autre général, colonel au moment des faits. Il a été identifié et risque d’être interpellé dans les prochains jours.

Selon toujours nos sources, l’ex-patron de la Sécurité d’Etat promet aussi de révéler le rôle joué par l’honorable Oumar Mariko dans l’assassinat des deux étudiants de l’université, ex-Flash. Pour cette affaire survenue courant avril 2012, le tireur a été identifié et mis sous mandat de dépôt. Il s’agit d’un policier du Groupement Mobile de Sécurité (Gms), un certain Diallo surnommé Jet-Lee. Il était très actif au sein de la branche syndicale pilotée par Siméon Kéita et Siriman Fané. Après son interpellation, jet-Lee avait révélé avoir agi ce jour-là sur la base des instructions données par les deux responsables du syndicat précités et Oumar Mariko. L’on se rappelle qu’au moment de l’instruction de cette affaire au tribunal de la Commune V de
Bamako, la justice avait demandé la levée de l’immunité parlementaire du député Oumar Mariko. Mais sous le règne du tout puissant Sanogo, ses protégés pouvaient se considérer, comme lui d’ailleurs, au-dessus des lois. C’est pourquoi à ce jour, aucune suite n’a été donnée à ce dossier, malgré la gravité de la qualification des faits : homicide, enlèvement, séquestration, coups et blessures volontaires, actes de terrorisme, détention illégale et usage d’armes et de munitions de guerre, complicité d’assassinat. Excusez du peu !

 

Sphinx

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