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Le fleuve Niger, un patrimoine en danger !

Le Niger, le fleuve le plus important qui traverse le Mali devient de plus en plus victime des activités incontrôlées des riverains. Raison pour laquelle nous craignons pour son existence et tirons la sonnette d’alarme. Cette situation est alarmante et mérite des sensibilisations larges auprès des citoyens afin de sauvegarder ce joyau naturel.

Le Mali, pays continental d’une superficie de 1 241 238 km2 se trouve traversé par deux grands fleuves, dont le Niger et le Sénégal. Le Premier a une longueur de 4 180 km pendant que le second mesure 1750 km. Pour être le fleuve le plus long traversant le Mali, le Niger constitue le cours d’eau le plus important sur lequel maintes activités génératrices de revenus se mènent, notamment la pêche, l’irrigation, l’élevage, le maraîchage, la navigation, la teinture, l’exploitation du sable, l’exploitation minière par drague, etc.

La plupart de ces activités remettent en cause aujourd’hui l’existence de ce vivier malien. Aujourd’hui plus qu’hier, l’existence du fleuve Niger se trouve remise en cause. Cela à des incidences gravissimes sur l’économie nationale et surtout locale des zones riveraines comme Mopti où la population vit pratiquement des bienfaits du fleuve, à travers la pêche et l’élevage.

En effet, si Mopti est la Venise malienne, ce n’est pas fortuit. Cela reste en grande partie tributaire de ce joyau naturel. Ces deux activités, la pêche et l’élevage constituent les principales occupations de cette population. Mais de nos jours, que de problèmes ! Les poissons se font de plus en plus rares pour des raisons qui restent tributaires des actes humains. L’assèchement du cours d’eau en est la principale raison. Celui-ci rend de plus en plus difficile l’élevage, la pêche ainsi que l’irrigation voire la navigation. Toutes les activités pouvant contribuer au développement local et par ricochet national se trouvent ainsi remises en cause.

Comme causes de cet assèchement, nous retrouvons les effets du changement climatique qui ne l’épargnent pas. En outre, nous pouvons ajouter l’inconscience de certaines couches sociales qui ne trouvent d’autres dépotoirs d’ordures que le lit de ce cours d’eau. Le Niger s’est transformé finalement en dépotoir de déchets ménagers d’origine humaine.

Prenant de plus en plus peur de tout le danger qui menace le Mali avec la disparition de ce cours d’eau, des voix se portent pour dénoncer ces menaces. C’est le cas de l’association formée par certains jeunes activistes réunis derrière l’initiative « Sauvons le fleuve Niger », mais nous avons l’impression que leurs voix restent encore inaudibles. Cela relève de la méthode empruntée pour véhiculer les messages. Il ne suffit pas de dénoncer, il faudrait sensibiliser les populations sur les dangers qui guettent le Niger dans les langues locales, mais aussi à travers les cérémonies artistiques locales. Ces sensibilisations sont d’une importance capitale parce qu’elles contribuent à sauver tout le Mali. Le gouvernement a alors intérêt à agir.

Fousseni TOGOLA

Source: Le pays

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