Certains quartiers peuvent faire plus de 24h sans eau ni électricité. Les populations affectées exhortent le gouvernement à trouver une solution urgente.
« Nous sommes fatigués », « pas d’eau, pas de vie », « on dort dans le noir, on se réveille dans la chaleur ». C’est en ces termes que des habitants des quartiers des deux rives de la capitale se sont exprimés ce mercredi pour dénoncer les coupures couplées d’eau et d’électricité dans leur quartier. « Quand il n’y a pas d’électricité, il n’y a pas de l’eau, non plus », regrette un citoyen. « De l’eau chaude, on ne peut pas boire. De l’eau froide, on ne la trouve pas », réplique un autre. « L’eau et l’électricité, c’est une nécessité. Sans l’eau, pas de vie. Sans l’électricité, pas de vie », Tel est l’avis d’un jeune. « Coupure, surtout, les robinets, c’est ce qui nous fatigue beaucoup », à en croire cet habitant de Lafiabougou. De l’avis d’un résidant à Kalaban Kouloubléni, « même pendant la nuit, c’est difficile pour les gens de dormir ». « A Dialakorrodji, même si le courant vient, c’est trois heures seulement par jour », affirme un habitant de la localité. « Chez nous, à Daoudabougou, vraiment, c’est pas facile à vivre », dit avec remord une dame.
L’entretien des groupes électrogènes serait la raison des perturbations de la fourniture d’eau …
Pourtant, la société malienne de gestion de l’eau potable SOMAGEP affirme que des dispositions sont déjà prises pour stabiliser la production et la distribution de l’eau dans tous les quartiers de la capitale. Pour son chargé de communication Abdoula Karim Koné, les perturbations constatées sur le réseau de distribution de l’eau sont dues à la maintenance des groupes électrogènes. « Il faut comprendre que les ouvrages de production et de distribution de l’eau potable ne peuvent pas fonctionner sans électricité », explique M.Koné. D’après lui, « c’est une situation qui ne concerne pas que quelques quartiers, mais c’est l’ensemble des quartiers de Bamako ». « En terme d’alternatives, la SOMAGEP à doter toutes ses unités de production et de distribution de groupes électrogènes », tente de rassurer le chargé de Communication. « Malgré tout cela, il faut comprendre que, quelquefois, il y a quand même des perturbations sur le réseau dans la mesure où ces groupes ne peuvent pas fonctionner 24/24 », clarifie Abdoul Karim.
Notons que ces coupures d’eau et d’électricité impactent négativement les activités de nombreux services publics et privés.
Studio Tamani