Le Commissaire à la sécurité alimentaire, Kassoum Denon, a, devant la 2èmesession ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire (OISA) réunie, le 29 août dernier à Djeddah, en Arabie saoudite, dressé la situation alimentaire dans les pays du Sahel où environ 13,8 millions de personnes nécessitent une assistance dont 12,1 millions en phase de crise et 1,6 million de personnes en phase d’urgence, a appris l’AMAP de source du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA).
Selon un communiqué du CSA, M. Denon, en prenant la parole, au nom du Mali et de la sous-région ouest-africaine, a insisté sur la situation d’insécurité dans les pays du Sahel.
Le Commissaire à la sécurité alimentaire a, également, présenté au Conseil, la nouvelle Politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali (PolNSAN) qui permet de circonscrire l’insécurité alimentaire au Mali sous différents angles. « Ce document a le mérite de définir des enjeux à prendre en compte, des problèmes à résoudre, des objectifs à atteindre, des instruments à construire, des acteurs à impliquer, des ressources à mobiliser », a dit M. Denon cité par le communiqué. Il a, ainsi, invité l’OISA à un partenariat fécond autour de la mise en œuvre de cette politique.
En marge de cette réunion, a Kassoum Denon a eu plusieurs audiences, notamment avec son homologue du Khazastan, le directeur exécutif de l’OISA et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) afin de définir les bases d’une coopération entre le CSA et ses institutions.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdurahman Abdulmohsen Al Fadli. Dans son discours d’ouverture, le ministre saoudien a rappelé le contexte de la sécurité alimentaire des pays membres de l’organisation dont la plupart connaissent des situations de crise alimentaire soit à cause des effets néfastes du changement climatique soit par le fait de crises sécuritaires, comme c’est le cas en Syrie, Afghanistan, Pakistan, Palestine, Bangladesh, Mali, Burkina Faso, le Nigéria, le Niger etc…
« Pour faire face à ces situations, l’organisation jouera sur l’anticipation, développée à travers ses outils et instruments d’information et de gestion, qui sera mise en place », a indiqué Abdurahman Abdulmohsen Al Fadli.
Selon lui, il s’agit à présent, pour l’OISA, d’emprunter véritablement le chemin de son développement et sa modernisation, tout en accroissant son accompagnement en insécurité alimentaire à ses Etats membres, afin de renforcer leur résilience à l’insécurité alimentaire grâce à des programmes structurants élaborés et en cours d’élaboration, notamment le Fonds céréalier islamique.
MD
Sorce: AMAP