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Le Collectif Stop ! Trop de Morts appelle à un sursaut urgent de tous les Maliens

Le lancement du « Collectif Stop ! Trop de Morts » a eu lieu, samedi dernier, à la Maison de la Presse. Le modérateur da la conférence de presse était Djimé Kanté et au présidium, se trouvaient Ismaila Doucouré dit Master Soumi et Adam Dicko. C’était en présence des religieux, des notables, des élèves et étudiants.

Dans son manifeste, le collectif a indiqué : « depuis quelques années, le Mali est en proie à une crise multiforme et multidimensionnelle. Le pays est progressivement devenu l’épicentre de l’insécurité qui caractérise cette crise exponentielle à des degrés divers, dans le sahel et vers les pays de la Côte ouest-africaine. Après les régions de Ménaka, Gao, Tombouctou et Kidal, devenues zones de non-droit, en raison de l’installation de divers groupes armés impliqués dans le terrorisme, le banditisme et la criminalité transfrontalière, celles de Ségou et de Mopti, ont basculé dans les manifestations violentes  de la crise (attaques ciblées, braquages, etc.) Toutes choses exacerbées par l’absence de l’Etat et le faible accès des populations aux services sociaux de base, notamment, l’éducation, la santé, la sécurité… »
Ainsi, a souligné le « Collectif Stop ! Trop de Morts, » cette zone est devenue le théâtre d’activités terroristes intenses attribuées à la Katiba Macina du prédicateur Hamadoun Kouffa, un groupe faisant partie du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), dirigée par Iyad Ag Ghaly. Au cours du dernier trimestre de 2018, a noté le collectif, l’exacerbation de la crise a atteint son paroxysme. Il a affirmé : « dans un contexte de compétition traditionnelle entre agriculteurs et éleveurs, sur fond de circulation et d’accès facile aux armes dans la région, de présence de groupes terroristes, les dynamiques conflictuelles se sont complexifiées et la violence armée s’est substituée aux recours aux autorités traditionnelles. Alors que les éleveurs et les agriculteurs coexistaient pacifiquement, jusqu’à récemment, notamment par des accords, de multiples facteurs ont conduit à un fort repli identitaire/ethnique.  Et la multiplication et l’intensification des conflits entre groupes socioprofessionnels, avec, en toile de fond, la création des milices d’auto-défense. » Depuis le début de l’année, a déclaré le collectif, le pays est rentré dans  un cycle infernal de succession d’attaques contre des villages dans la région de Mopti. Attaques qui ont fait fuir des populations. C’est donc conscient de toutes ces menaces, que le « Collectif Stop ! Trop de Morts » a organisé, samedi dernier, le lancement de ses activités. Le collectif appelle à un sursaut urgent de toutes le Maliennes et de tous les Maliens, en vue de fédérer les énergies. Il se fixe pour objectif de contribuer à faire baisser les tensions nées de cette situation. Comme axes d’intervention le collectif a retenu la sensibilisation de l’opinion nationale ; l’influence politique et le dialogue social. Le collectif s’engage à œuvrer pour un Mali uni dans sa diversité. Il faut signaler que le manifeste a été signé par plusieurs personnes, dont, la présidente du parlement des enfants, La chanteuse Kandia Kouyaté, le premier vice-président du Haut Conseil Islamique, Ibrahima Kantao, le représentant de Gina Dogon, Amadolo Saye, le représentant de Tabital Pulaaku, Hamadoun Dicko, plusieurs artistes et des membres du « Collectif Stop ! Trop de Morts ».

B.D.

Source: Canard Déchainé

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