« Il n’y a pas de pratique d’esclave à Bafoulabé » a indiqué maitre Mahamadou Traoré, avocat des personnes arrêtées après les évènements tragiques survenus dans le cercle de Bafoulabé, puis placées sous mandat de dépôt par le tribunal de grande instance de Kayes. Selon cet avocat, les témoignages et les éléments de preuve qu’il a à sa disposition ne montrent aucunement pratique de l’exploitation de l’homme par l’homme dans cette localité de Kayes telle reconnue comme de l’esclavage. Il y’a bien un problème entre les communautés et c’est ce problème, qui selon lui, est exploité par certaines ONG et organisations de Défense des Droits de l’Homme comme étant une pratique de l’esclavage par ascendance. Du point de vue du collectif des chefs de village des communes nord de Bafoulabe, notamment les villages de Kontela, Tomora, Sidibela, Diallan, Diakon et de Boulabe, les ONG et ces organisations de défense des droits de l’homme font de ce problème, un fonds de commerce pour alimenter leurs activités. Selon lui, certaines images publiées sur les réseaux sociaux lors de cet évènement malheureux montrant des personnes enchainées et maltraitées, sont des images truquées et souvent sorties de leur contexte par une association dénommée (le Collectif des Sans Papiers) pour manipuler l’opinion publique nationale et internationale sur la question. C’est pourquoi, le collectif des chefs de village a interpelé les plus hautes autorités de la transition à sortir de la manipulation pour prendre la problématique à bras le corps afin de préserver la cohésion sociale tout en évitant de créer un notre foyer de tension au Mali. Egalement présent à l’activité, le professeur Makan Moussa Sidibé a pour sa part invité l’Etat et l’ensemble des acteurs de cette crise à œuvrer dans le sens de circonscrire le problème qui devient une crise sérieuse entre les communautés. Selon lui, cela ne peut se faire pendant que certains continuent à se jeter les responsabilités les uns, les autres. Pour donc trouver une solution de sortie crise, les certaines participants à cette conférence ont exhorté l’Etat et les organisations de défense des droits de l’homme à dépêcher des missions d’enquêtes sur le terrain afin de constater de visu la vie et les rapports entre les diffuses communautés. Cela permettra selon eux, de sortir de la manipulation des réseaux sociaux et de certaines personnes malintentionnées.
Issa Djiguiba
Source: Le Pays- Mali