C’est un coup dur porté au Front al-Nosra en Syrie. L’organisation proche d’al-Qaïda a perdu plusieurs de ses têtes, dont son chef militaire, Abou Houmam al-Chami, selon plusieurs sources.
Selon l’agence officielle syrienne Sana et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le Front al-Nosra a perdu son chef et plusieurs de ses lieutenants. Abou Houmam al-Chami aurait été tué dans une explosion visant une réunion au sommet du groupe jihadiste, dans le nord de la Syrie. Mais pour l’heure, des versions contradictoires circulent sur la date et les conditions de sa mort, qui n’a pas été confirmée par la branche syrienne d’al-Qaïda.
Interrogé par l’Agence France-Presse, le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane évoque un raid aérien qui aurait « peut-être » visé le quartier général d’al-Nosra, le 27 février, dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, sans préciser qui était à l’origine de l’attaque, qui aurait fait deux autres morts et cinq blessés selon l’ONG. Le porte-parole du ministère américain de la Défense Steve Warren a indiqué que ni les Etats-Unis ni la coalition n’avaient mené de frappes aériennes dans le secteur concerné au cours des derniers jours. Le Pentagone refuse pour l’heure de confirmer la mort des dirigeants du Front al-Nosra.
Al-Nosra gagne du terrain
En tout cas, si la disparition d’Abou Houmam al-Chami, le chef militaire d’al-Nosra, était confirmée, ce serait un coup dur porté à l’organisation au moment même où le Front étend sa mainmise sur les zones contrôlées par la rébellion dans le nord-ouest du pays. Il y a quelques jours, le Front al-Nosra avait ainsi écrasé le groupe Hazem, l’une des dernières survivances de la rébellion non jihadiste en Syrie.
Par ailleurs, les Etats-Unis ont déjà procédé par le passé à des frappes aériennes contre le le groupe extrémiste dans le cadre de la campagne anti-jihadiste, considérant que le Front étant la branche d’al-Qaïda en Syrie, il devait être visé par les frappes aériennes au même titre que l’organisation Etat islamique.