Dans une interview accordée à la presse nationale à la fin de sa visite officielle en Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, a salué le président Ouattara qui «a souhaité cette visite» et le peuple ivoirien pour sa grande «mobilisation».
«Cette visite de travail et d’amitié s’est déroulée de manière intense et absolument spéciale. Et à tous les instants, l’attention, la délicatesse ont été au rendez-vous, que ce soit lors de l’accueil, de la séance de travail, de l’entretien en tête à tête avec le président Ouattara, du dîner d’Etat. Tout a été plus qu’à hauteur de souhait et d’attente. Je pense que c’est des gestes qui ne trompent pas et qui sont le témoignage de sentiment très profond en notre endroit et à l’endroit du peuple malien», a commenté le président de la République.
Ibrahim Boubacar Keïta a aussi souligné que cette visite a été l’occasion de parler de l’avenir des deux pays qui ont établi des relations de coopération dans plusieurs domaines depuis leur accession à l’indépendance. Il y a donc lieu de renforcer non seulement la coopération bilatérale mais aussi la coopération sous régionale, notamment dans le cadre de l’UEMOA dont Alassane Ouattara est le président en exercice.
Le chef de l’Etat a précisé qu’il faut renforcer les relations économiques, politiques, culturelles et humaines à travers la Grande commission mixte de coopération dont la quatrième session doit se tenir en Côte d’Ivoire. «Cette visite a été donc l’occasion de l’approfondissement multiforme des relations bilatérales et de nos relations personnelles», a-t-il indiqué.
Pour le président Keïta, les Maliens vivant en Côte d’Ivoire n’aspirent qu’à la paix, la condition sine qua non pour tout développement. «Le président Ouattara l’a maintes fois rappelé lors de cette visite: le Mali a besoin de paix, le Mali a besoin de concorde quelle que soit la forme, le Mali a besoin d’apaisement. Le Mali a surtout besoin d’élections apaisées. Les temps qui nous guettent seront les temps de campagne électorale, nous souhaitons qu’elle soit la moins violente possible. En tous les cas, nous avons comme mission de faire en sorte qu’elle le soit. Que les conditions d’une élection apaisée et transparente soient réunies et nous en avons pris le chemin. Vous avez vu ce qui a été fait au niveau du fichier électoral. L’audit de ce fichier a été réputé fiable par les experts qui ont été commis par l’OIF. Nous nous apprêtons aussi à recevoir les cartes d’électeur, lesquelles ont été soumises aux conditions de grandes capacités d’expertise.
Tout cela pour que nos élections soient les moins contestables et contestées possibles. Nous souhaitons également que chacun sache raison gardée, la période électorale doit être une période de fête démocratique. Pour tout pays majeur, pour toute démocratie majeure, l’élection est une étape festive et nous souhaitons que la nôtre le soit. Nous avons devoir qu’elle le soit», a déclaré le président Keïta.
M. K.
H. K.
Essor