Le sommet s’est soldé par l’élection de la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, à la tête de l’OIF. La Tunisie a été aussi désignée pour accueillir, dans deux ans, le prochain sommet de la Francophonie.
«Vivre ensemble dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité : source de paix et de prospérité pour l’espace francophone» était le thème du 17ème Sommet de la Francophonie tenu jeudi et vendredi derniers à Erevan, en Arménie. Cette rencontre a réuni les dirigeants des 58 Etats et gouvernements membres ainsi que ceux des 26 pays observateurs que compte l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui a séjourné pendant 72 heures à Erevan, a participé aux travaux de la Conférence. Plusieurs autres invités de marque étaient également présents dans la capitale arménienne. Point d’orgue de ce sommet, au sortir des travaux des chefs d’Etat et de gouvernement, à huis clos, vendredi, c’est la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo qui a été portée à la tête de l’OIF. Par ailleurs, une autre décision majeure de la rencontre fut le choix porté sur la Tunisie pour accueillir, dans deux ans, le prochain sommet de la Francophonie.
Tirant le bilan du sommet à la fin des travaux, le président de la République a, d’abord, remercié et félicité le peuple et les autorités du pays hôte de la rencontre pour la qualité de l’accueil. Relevant la pertinence du thème de ce 17ème sommet, Ibrahim Boubacar Keïta a positivement noté la présence en nombre des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie.
«Notre communauté sort de la rencontre d’Erevan renforcée… Nous sortons absolument en ordre plus que jamais dans un parfait consensus qui nous a valu donc de choisir notre sœur Louise Mushikiwabo du Rwanda. Nous avons quand même rendu un hommage appuyé à Michäelle Jean pour son action à la tête de l’Organisation depuis que nous l’avons élue en 2014 à Dakar. Elle a fait du bon travail», a confié le chef de l’Etat. Mais aujourd’hui, a ajouté le président Keïta, la décision africaine a été de confier à la ministre rwandaise des Affaires étrangères, les soins de porter encore plus haut les couleurs de la Francophonie. «Connaissant Louise Mushikiwabo, je n’en ai pas le moindre doute. Donc, je crois que les grands chantiers qui ont été ouverts pendant le mandat de Michaëlle vont être poursuivis, dans tous les domaines, singulièrement dans le domaine de l’éducation, le domaine de la promotion du genre, de l’autonomisation des femmes», a-t-il souligné. En outre, pour le président Ibrahim Boubacar Keïta, tout ce qui va faire que la solidarité du monde francophone sera effective et vive autour de nos communautés, doit être renforcé. Avant d’ajouter que l’OIF a prouvé à satiété aujourd’hui sa pertinence et la validité de son objet en ce temps où le multilatéralisme est souvent malmené. Et le chef de l’Etat de rappeler que depuis le début de ce qu’on a appelé la crise malienne, notre pays a été fabuleusement entouré de chaudes solidarités, indiquant que c’était le lieu de le dire. «Nous, nous sortons d’Erevan aujourd’hui absolument optimistes quant à la validité de l’effectivité de la solidarité», a-t-il affirmé.
Se prononçant sur les perspectives, à la lumière des conclusions de ce 17ème sommet, le président de la République a déclaré que l’Organisation connaitra de nouveaux progrès dans la mise en œuvre des programmes, singulièrement celui qui s’étale sur la période 2019 -2022. «Le nouveau mandat confié à Louise Mushikiwabo aura donc la mission de le conduire à bon terme, et je pense que ses effets se feront sentir dans tous les compartiments pour notre grand bonheur à tous», a souhaité le chef de l’Etat. Aussitôt, aux environs de 12 H 00 (heure d’Erevan) Ibrahim Boubacar Keïta a pris la direction de l’aéroport pour rejoindre Bamako. A son départ, il a été accompagné par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Kamissa Camara, les ambassadeurs du Mali en France et en Russie, respectivement Toumani Djimé Diallo et le général Tiéfing Konaté.
En marge des travaux du sommet, le président Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu en audience, vendredi, dans la matinée, le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Le renforcement de la coopération bilatérale entre le Mali et le Canada était au centre des échanges entre les deux personnalités. Le Canada, à travers son Premier ministre, a exprimé sa volonté de poursuivre son soutien à notre pays, notamment dans le cadre de la MINUSMA. L’audience s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Kamissa Camara.
Envoyé spécial Massa SIDIBÉ
L’Essor