Les étapes de Niono, Macina, Markala et Ségou de la campagne du candidat de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé pour la présidentielle du 28 juillet, se sont déroulées le mercredi 10 juillet. Face aux populations de ces localités du vaste domaine de l’Office du Niger, M. Cissé a déclaré qu’il n’est pas normal que le Mali soit confronté à des difficultés pour nourrir ses populations alors qu’il dispose de vastes terres riches notamment dans la région de Ségou. Il n’a pas manqué d’afficher sa détermination à mettre en œuvre une ambitieuse politique de promotion de l’industrie agroalimentaire. » Je ferai en sorte que le Mali devienne réellement le grenier de l’Afrique… « .
Après avoir rassuré les populations de Tominian, de San et de Kimparana sur sa vision pour le Mali le lundi dernier, le candidat Soumaïla Cissé s’est rendu à la tête de sa délégation, le mardi 9 juillet à Yorosso, Koutiala et à Bla. Devant des milliers de Soumi, s’est engagé à donner une nouvelle vie à la filière cotonnière du Mali. « Je connais le coton et tous les problèmes liés à la filière. Je vous assure que je me suis battu des années durant aux côtés des paysans et suis prêt à le faire encore».
La journée du mercredi 10 juillet a été consacrée à l’étape de Niono, Macina Markala et le meeting grandiose de Ségou où les Ségoviens ont fini par retarder la rupture du jeûne pour attendre l’enfant de Niafunké.
En effet, il est établi ici, nous a-t-on expliqué, que le leader qui se fait attendre jusqu’à 17 heures durant le mois de jeune est automatiquement boudé par le public qui priorise la rupture du jeûne. Surtout que le lieu du meeting, l’esplanade du stade municipal est à deux pas de la mosquée. Soumaïla Cissé a fait exception à cette règle non écrite.
C’est le député Sékou Siga Bouaré, le secrétaire général de la section URD de Ségou qui a adressé le mot de bienvenue à la délégation devant un public qui attendait depuis le début de l’après-midi. M. Bouaré a déclaré que Soumaïla Cissé n’est plus à présenter. Ses actions, son parcours ont été abondamment rappelés par les maîtres de cérémonie.
Dans son intervention, en présence du leader du PIDS, Daba Diawara, de celui de la FCD, Djibril Tangara, des responsables du PDES comme Djibril Tall, le maire de Ségou Karamoko Simaga dit Oussou et de plusieurs personnalités, » Soumi champion » (comme le scandait régulièrement l’assistance) a remercié les Ségoviens pour cette mobilisation. Il a expliqué que le Mali venait de très loin. Le pays, était tombé dans un gouffre. Pour le relever, on a besoin de tous ses enfants. Personne ne viendra de l’extérieur relever notre pays. Nous sommes condamnés à se donner la main pour reconstruire le pays, le Maliba que nous chérissons de toutes nos forces. Oui le Mali est bon pour moi. Et ce pays -là je l’aime de toute ma force. On ne peut pas parler du Mali sans parler de Ségou ? Ségoviens, vous me tenez beaucoup à cœur. C’est pourquoi, je suis venu à vous en ce premier jour du mois de Ramadan. Soyez-en remerciés pour votre fidélité et pour tous les mots aimables que vous avez dits à mon endroit a dit Soumaïla Cissé en guise d’introduction.
Il a en outre mis l’accent sur les grands problèmes de la nation que sont ceux de l’emploi des jeunes, des problèmes de santé, les questions agricoles comme les difficultés des paysans à disposer d’engrais pour améliorer leurs productions. » Je voudrais sincèrement vous rassurer sur ma volonté de faire de la filière rizicole et cotonnière les poumons de l’économie malienne. Mes chers amis, le Mali a des travailleurs, des paysans, des jeunes et des femmes capables de donner un nouvel essor à notre pays. Nous voulons occuper les ressources humaines en donnant du travail dans un vaste ensemble agroalimentaire dont les produits phares sont le coton, le riz et d’autres cultures. Nous pouvons le faire. Il n’y a pas de raison pour que nous ne réussissons pas « , a-t-il déclaré avant de dire qu’il compte sur la mobilisation de Ségou et ses environs pour arriver au pouvoir et changer la physionomie du pays. Soumaïla Cissé n’a pas manqué de rendre hommage à Cheick Modibo Diarra en expliquant brièvement qu’il a été pour quelque chose dans le déblocage de son évacuation sur la France après son agression au lendemain des événements du 22 mars 2012 ;
Dans les autres localités comme Niono, Macina, Markala, le discours est resté le même : des solutions aux problèmes d’engrais, à l’exploitation des terres, à l’emploi, au marché du coton, au désenclavement, à l’assainissement, etc.
Bruno D SEGBEDJI
Envoyé spécial