Pas de temps à perdre. Dimanche, la Fédération camerounaise (Fecafoot) a lancé un appel d’offres expirant mardi 15 décembre à 18H pour le poste de sélectionneur des Lions Indomptables. Une décision qui fait office de cruel camouflet pour Alexandre Belinga. Propulsé sur le banc des quadruples champions d’Afrique après la non-reconduction de Volker Finke fin octobre, le technicien de 53 ans a réalisé un intérim plutôt convaincant avec la qualification pour la phase de groupes des éliminatoires du Mondial 2018 acquise haut la main face au Niger (3-0 ; 0-0).

Après avoir ouvert la porte à une nomination définitive de Belinga à la tête des Lions en déclarant fin octobre, “c’est sur la base des matches contre le Niger que le comité exécutif décidera peut-être de le maintenir, et peut-être de le laisser gérer l’équipe pour un, deux ou dix an(s)“, le nouveau président de la Fecafoot, Tombi A Roko, a visiblement changé son fusil d’épaule. Au plus grand dam des supporters camerounais.

C’est pourtant à l’étranger que la Fecafoot va sans doute aller chercher son nouvel homme fort. Les noms d’Hervé Renard, annoncé entre Swansea et le Ghana, Claude Le Roy, libre après son aventure avec le Congo, et du Serbe Milovan Rajevac, reviennent avec insistance. Une fois les candidatures adressées à la Fecafoot, “une commission sera chargée de l’analyse des dossiers afin de sélectionner les cinq (05) meilleures candidatures en vue de la désignation d’un titulaire au poste et éventuellement d’un adjoint” pour la période 2016-2018, précise l’instance, en quête d’un meneur d’homme à la “forte personnalité” maniant le français et/ou l’anglais. Un portrait robot qui ressemble étrangement à celui d’Hervé Renard.

 Les candidats doivent satisfaire aux conditions suivantes :
– Etre de nationalité camerounaise ou étrangère ;
– Etre de bonne moralité ;
– Etre physiquement apte et en bonne santé ;
– Avoir une forte personnalité ;
– Avoir une crédibilité et jouir d’une reconnaissance nationale et internationale ;
– Avoir une expérience professionnelle dans les clubs d’élites, dans les clubs professionnels ou dans les sélections nationales ;
– Avoir une bonne connaissance du football africain ;
– Etre entraîneur de football de haut niveau titulaire des diplômes fédéraux ou étrangers obtenus à la suite des formations continues (Licence A, Licence A CAF, Licence A UEFA, Licence Professionnelle ou tout autre diplôme reconnu équivalent) ;
– Avoir un bon palmarès (trophées ou titres nationaux et internationaux remportés comme joueur ou entraîneur de club ou entraîneur national) ;
– Etre disposé à résider en permanence au Cameroun ;
– Avoir une bonne connaissance de l’outil informatique (logiciels : Word, PowerPoint, Excel…).
– Avoir une parfaite connaissance de la langue française et/ou anglaise ;
– Avoir un bon carnet d’adresses dans le milieu professionnel.

Après l’épisode Finke, les fans des Lions craignent de voir débarquer un nouveau sélectionneur imposé par Puma, l’équipementier historique de la sélection camerounaise. “Je l’ai toujours dit : il faut donner la chance aux Camerounais“, clamait récemment l’icône Roger Milla, plaidant pour la reconduction du duo formé par Belinga et son adjoint Bonaventure Djonkep.