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Le Burkina Faso refuse des visas à certains diplomates français

Les décisions de refus de délivrance de visas par le Burkina Faso à des diplomates et responsables français exacerbent le climat de tensions entre ce pays africain et la France, ex-puissance coloniale.

Les décisions de refus de délivrance de visas par le Burkina Faso à des diplomates et responsables français exacerbent le climat de tensions entre ce pays africain et la France, ex-puissance coloniale.

Dans un contexte de forte détérioration des relations bilatérales, les autorités du Burkina Faso ont refusé des visas à plusieurs diplomates et responsables français, a rapporté le 2 septembre Jeune Afrique, citant une source anonyme. «Certains diplomates et responsables français sont confrontés au refus des autorités burkinabè de leur délivrer des visas», a indiqué la source au magazine.

Selon Jeune Afrique, le nouveau directeur de l’école française de Ouagadougou et certains gendarmes censés assurer la sécurité du chargé d’affaires français au Burkina Faso se seraient également vu refuser l’entrée dans le pays.

Par ailleurs, l’ambassade de France au Burkina Faso est également confrontée à une pénurie de personnel : deux conseillers politiques ont été déclarés persona non grata pour «activités subversives» et expulsés du pays en avril 2024, rappelle le média, soulignant qu’ils n’ont jamais été remplacés.

Dans ce climat de tensions, le Burkina Faso aurait lancé un ultimatum à la France pour déplacer l’ambassade vers un autre lieu, car elle est située à proximité de la résidence du leader du pays et «constitue une menace» pour les autorités de la transition, relate encore Jeune Afrique.

Selon la source citée par le magazine, si la situation des visas ne changeait pas, «en raison du manque d’employés qui assurent la sécurité de l’ambassade», les Français seraient alors «contraints de quitter» le pays.

 

Expulsions, espionnage et «manigances»

 

Les relations entre Paris et Ouagadougou se sont fortement dégradées depuis l’arrivée au pouvoir en septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré, qui a fait de la souveraineté du pays le principe de sa gouvernance, remettant en cause la présence de l’ancienne puissance coloniale. Ainsi a-t-il notamment dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France et obtenu le retrait des troupes françaises.

En décembre 2022, le Burkina Faso avait expulsé l’ambassadeur de France Luc Allade. Son premier conseiller, Philippe Duporge, est depuis à la tête de la mission diplomatique française au pays. Les autorités burkinabè ont expulsé plusieurs diplomates français du pays en 2023 et 2024, et ont également annoncé un changement du statut du français de langue d’État à langue de travail en décembre 2023.

Plus récemment, fin août dernier, les forces de sécurité burkinabè ont annoncé l’arrestation pour espionnage d’un ancien légionnaire français reconverti en conseiller en sécurité pour une société minière australienne. Quatre agents français avaient été arrêtés en décembre 2023 pour les mêmes raisons.

Le capitaine Ibrahim Traoré accuse régulièrement la France de «manigancer» avec des pays de la Cédéao contre son pays. Le 6 juillet dernier, il avait annoncé la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), avec le Mali et le Niger, fondée pour contrer l’influence de la Cédéao, une organisation que ces trois pays jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale.

 

Source : RT

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