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L’avant-projet de loi du gouvernement togolais n’est pas rétroactif mais c’est cette rétroactivité de la loi qui doit sauver le Togo

Faure Gnassingbè, au pouvoir “clanico-patrimonial” et heritier d’un régime  “cinquantenaire” depuis 2005, si l’on se réfère à cet avant-projet de loi, aura la possibilité de se représenter à un nouveau mandat de cinq ans en 2020.

FAURE GNASSIMGBE EYADEMA PRESIDENT TOGO MISMA

L’opposition togolaise  “n’attend rien de cette révision constitutionnelle” et c’est pourquoi elle a annulé son meeting d’informations prévu ce  vendredi 15 septembre, à Lomé, pour “une plus grande mobilisation des populations” en vue des manifestations des 20 et 21 septembre prochains.

L’opposition réclame le retour à la Constitution de 1992 qui, selon l’alinéa 2 de l’article 59,  “en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats”. C’est la seule façon pour l’opposition et la majorité des togolais d’empêcher Faure Gnassingbè de briguer à nouveau en 2020 la magistrature suprême.

Par ailleurs, le président de la commission de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (cedeao), Marcel Alain De Souza, qui s’est rendu à Lomé, a exhorté pouvoir et opposition, mercredi, à “réaliser des réformes constitutionnelles” instaurant une limitation à deux mandats présidentiels. Il affirme qu’il y a une volonté de dialogue pour réaliser ces réformes.

Cependant, l’avant-projet de loi du gouvernement n’est pas rétroactif. C’est là que De Souza doit essayer de convaincre les autorités togolaises, en matière constitutionnelle, de la nécessité de la  rétroactivité de la loi ou du retour pur et simple à la Constitution issue de la conférence nationale en 1992.

D’autre part, les appels ne manquent pas à l’endroit du président togolais, qui doit préparer comment quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne le quitte. Dans une interview accordée à BBC, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo,  avait dit que le Togo  devrait accepter une nouvelle Constitution qui limitera le nombre des mandats présidentiels. Il a conseillé Faure Gnassingbè de démissionner, en déclarant qu’il croit que ce dernier “doit avoir épuisé son agenda politique”. Après Olusegun Obasanjo, c’est au tour de l’ancien président ghanéen, Jerry Rawlings de lancer un appel aux autorités togolaises. “La guerre civile ne peut être bénéfique ni aux populations ni au gouvernement (…). Force est de constater que le peuple togolais a jusque- là manifesté dans la paix et la non-violence. Nous devons respecter leur processus visant à faire entendre leur cause surtout parce qu’il se caractérise par la non-violence. (…). Les manifestants auraient pu adopter un comportement violent, mais ils l’ont évité jusque-là et, pour cela, les troupes gouvernementales  doivent également faire des efforts pour s’assurer que cela ne se transforme en guerre civile”, a déclaré Jerry Rawlings dans un  communiqué.

Par ailleurs, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Mohammed Ibn Chambas, a déclaré que le Togo devrait suivre l’exemple des autres pays de l’Afrique de l’Ouest en limitant les mandats à deux pour empêcher que les manifestations ne se transforment en guerre politique.  “Le Togo devrait rejoindre les autres pays de l’Afrique de l’Ouest  en révisant sa Constitution”, a-t-il dit à Reuters lors d’une interview. “Nous sommes dans une région où les défis en matière de sécurité  sont réels et menaçants et nous ne voulons pas que cela devienne une guerre politique “, a-t-il ajouté.

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