Laurent Gbagbo vs la France, peut-on mettre à l’affiche des J.O.P. (Jeux Olympiques Politiques!) à la face d’un monde qui attend l’éclatement de la vérité sur la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Dans une telle attente, que doit venir faire des regrets tardifs et superflus d’un diplomate français qui s’active tant bien que mal pour négocier une quelconque paix à travers des requêtes introduites auprès de l’ONU?

L’affaire Laurent Gbagbo doit se poursuivre

L’affaire Laurent Gbagbo prend des tournures assez palpitantes avec ces envolées lyriques à n’en point finir du diplomate français François Delattre. En fait, aujourd’hui jeudi 28 avril 2016, le Conseil de Sécurité des Nations Unies devait lever l’embargo sur les armes imposé depuis 2004 à la Côte d’Ivoire. Il entend aussi dégeler les comptes et lever les interdictions de voyage de six dirigeants ivoiriens dont le Président Laurent Gbagbo. Pourquoi maintenant? M.François Delattre répond que « C’est la preuve que les moyens à la disposition du Conseil de sécurité, qu’il s’agisse d’opérations de maintien de la paix ou de régime de sanctions, peuvent être efficaces (…) pour permettre à un pays de se relever après une crise », déclarait-il dansLeFigaro.fr avec Reuters.

A dire vrai, cette résolution rédigée par la France est tardive et obsolète. Déjà, Laurent Gbagbo avait révélé devant la Cour pénale internationale que la France ne voulait pas de « paix négociée » lors de la crise ivoirienne de 2010-2011. Quel sens peut alors revêtir ce plaidoyer français en ce moment où la vérité dans l’affaire Laurent Gbagbo scintille à l’horizon?

Somme toute, cette nouvelle disposition associée au renouvellement de la mission de maintien de la paix de l’ONUCI jusqu’au 30 avril 2017 en Côte d’Ivoire, est un non-sens sinon encore une autre préparation « en sous-main » comme le disait Emmanuel Altit, avocat de Laurent Gbagbo, d’une offensive pour entraîner la chute d’un inconnu.

Source: afrique-sur7