Lundi 19 aout c’est la journée mondiale dédiée à l’aide humanitaire. Le thème de cette année est : « Agir pour l’humanité ». Comme chaque année, cette journée vise à rendre hommage à tous ceux qui ont perdu la vie au cours de leur engagement humanitaire, et célébrer l’esprit du travail humanitaire à travers le monde. Au Mali, cette journée intervient au moment où beaucoup reste à faire dans le cadre de l’assistance humanitaire.
Les autorités du pays, ainsi que des ONG sont au chevet des personnes vulnérables. Malgré les efforts consentis pour soulager ces personnes le chemin reste long. Les personnes déplacées internes à Gao, Ansongo et Youwarou saluent les initiatives en leur faveur. Cependant elles, soulignent qu’il faut plus pour que leur situation s’améliore.
« Ceux qui sont venus avant nous ont reçu de l’aide. On nous a juste donné des bidons de 20 litres pour nous permettre de prendre de l’eau. Depuis que nous avons quitté Ménaka, nous n’avons pas eu une assistance alimentaire d’une ONG » témoignage un déplacé de Gao.
Cet autre déplacé dans la ville de Youwarou lance un cri de cœur : « Nous sommes nombreux ici et nous sollicitons l’aide des bonnes volontés. En ce qui concerne l’eau potable, nous souhaitons avoir un château d’eau pour nous à Youwarou ».
L’équipe de recherche action pour le développement durable (ERADD) est une organisation nationale humanitaire et d’aide au développement. Elle œuvre au Mali depuis 2017. Elle intervient dans les régions de Gao, Kidal, Ménaka et Tombouctou. Selon son directeur exécutif, les actions posées par son ONG ont une grande portée pour les cibles. Diakaliya Traoré précise que leur domaine d’intervention sont entre autres « l’éducation en situation d’urgence, la protection, la santé nutrition, la sécurité alimentaire et le wash, qui est l’eau, l’hygiène et l’assainissement ». Il affirme également que « les personnes bénéficiaires de leur projet et programmes ne peuvent pas tous être considérées comme des personnes vulnérables. Parce que ERADD s’inscrit dans une approche de durabilité et d’autonomisation des bénéficiaires ». Cette approche permet la continuité des actions du projet au delà même de la fin du projet.
Il souligne par contre des difficultés qui empêchent des ONGs d’œuvrer comme il faut sur le terrain. Monsieur Traoré annonce des mesures qui pour lui, sont indispensables. Ces problèmes ont pour nom la difficulté d’accès aux zones d’intervention, le problème de coordination et de partage d’information des organisations non gouvernementales opérant sur le terrain ou encore le problème de gestion en cas d’alerte des mouvements des populations.
Diakaliya Traoré dénoncent également l’accès difficile aux données disponibles par rapport à « la mobilité des bénéficiaires notamment des sites des PDI, réfugiés et retournés ». Pour y remédier, le premier responsable de l’ONG ERADD appelle les autorités locales à sensibiliser davantage les bénéficiaires pendant et après l’intervention des organisations.
Au cours d’une rencontre à l’occasion de la journée mondiale de l’aide humanitaire, la ministre de la santé et du développement social a remercié les humanitaires. Elle rassure de la disponibilité et de l’accompagnement de l’Etat partout où le besoin est exprimé.
« Merci à vous qui avez laissé vos familles, qui êtes ici pour affronter la chaleur, la pluie pour la bonne cause. Nous savons que le Mali traverse une crise depuis 2012, mais les humanitaires ont été là, sont sur le terrain parfois au risque de leur vie », c’est ainsi exprimé Colonel Assa Badiallo Touré en marge de la célébration de la journée mondiale dédié à l’aide humanitaire.
La ministre a également salué l’USAID pour les 128 millions de dollar pour la cause humanitaire, avant d’interpeller les autres organisations humanitaires œuvrant dans le pays. Colonel Assa Badiallo Touré a conclu la rencontre avec ce message : « l’aide humanitaire, c’est un comportement de tous les jours. Ceux qui sont ici, on leur demande que le travail continue à être bien fait, main dans la main pour le bonheur des populations ».
Il faut noter que l’aide humanitaire est un espoir pour les personnes dans la détresse.