L’arnaque est un phénomène aujourd’hui très développé au Mali. Presque tous les domaines sont infestés et ses conséquences sont facteurs de ralentissement de notre économie.
L’arnaque est un mot qui peut regorger plusieurs significations, entre autres, l’escroquerie, les abus des biens sociaux, la tromperie, etc.
Comme conséquence de l’arnaque, on note les pertes sèches de l’argent qui s’expliquent par le fait qu’on vous soutire de l’argent sous une fausse identité. Elle est aussi un moyen de ralentir des actions économiques, c’est-à-dire que lorsque l’on travaille dans la quiétude et que quelqu’un vient vous escroque, vous perdez toute confiance aux autres.
Ainsi, l’Internet est perçu de nos jours comme un outil indispensable dans le monde. Il est devenu un nouvel espace d’arnaque à travers de faux projets sur les réseaux sociaux qui devraient servir pour la formation. Ils sont devenus des bombes pour détruire.
Le deuxième aspect de l’arnaque est la méfiance. Au Mali il n’y a pas de statistique évaluant le coût de l’arnaque. Par contre dans le monde elle est estimée à des dizaines de milliards de dollars. Dans le cadre de la prostitution, le coût de l’arnaque est estimé entre 5 à 10 milliards de dollars selon une étude.
Au Mali, l’arnaque touche presque tous les domaines, notamment l’éducation, la santé, la finance, etc. Tout le monde est complice. La livraison de faux diplômes, de faux permis, de faux titres fonciers sont autant de pratiques néfastes au développement économique.
Les fausses déclarations des produits d’importations constituent également des pertes pour l’Etat et pour le citoyen lambda dans le payement des taxes. L’Etat malien gagne rarement les procès malgré l’existence d’une direction du contentieux qui les gère. De ce fait, lorsque l’Etat perd un procès, le citoyen est le premier arnaqué.
« Comme un étage ne peut pas être nettoyé de bas en haut, l’Etat ne peut pas être nettoyé aussi de bas en haut », affirme notre source. Pour dire que l’exemple doit venir des premiers responsables du pays.
Abou Kamara
Djibrilla Touré
Source: lesechos