Dans ses vœux présentés à travers un communiqué, hier dimanche 2 août, à l’occasion de la fête de la Tabaski, le président du CNAS-Faso Hèrè, Dr Soumana Sacko, a demandé à Allah le Tout-Puissant et Miséricordieux d’apporter à notre chère patrie, le Mali, la paix des cœurs et des esprits en ces moments où le pays tangue dangereusement au bord du précipice « . Avant de poursuivre : » Nous souhaitons vivement que, de part et d’autre de la fracture politique actuelle, le sens de la mesure et de la responsabilité, face à notre peuple et face à l’Histoire, puisse l’emporter « . Pour le Chef du Gouvernement de Transition 1991/1992 de la République du Mali, cela dit, il n’est pas sans intérêt de noter que, par un remarquable retournement de situation, » la Constitution du 12 janvier 1992 est désormais invoquée comme cadre de référence et de légitimation des positions de chacun des camps en conflit. Alors même que, naguère, tous les deux s’apprêtaient à la violenter (oui, violenter) soit par le biais d’une révision constitutionnelle au profit de l’Accord antinational d’Alger et des nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial, soit par le biais d’un passage en force à une IVème République brandie par fétichisme comme la panacée aux dérives réelles de la gouvernance politique, économique et sécuritaire du Mali « .
Pour sa part, une telle évolution s’accompagnant d’une prise de conscience partagée de l’importance d’observer le principe sacro-saint d’appropriation nationale, démocratique et populaire, comme solution de sortie de crise, est déjà en soi un progrès très appréciable. » Le pas suivant demanderait que les uns et les autres se donnent la peine de se départir des clichés éculés et des critiques à l’emporte-pièce pour lire ou relire la Constitution à tête reposée « , clame le Dr Sacko. Et de renchérir : » Ils comprendraient alors que la solution réside dans la Constitution, sans qu’il soit nécessaire de recourir de façon imprudente d’ailleurs, il faut le souligner, à la dissolution immédiate (même suivant une reconstitution de la Cour Constitutionnelle comme suggérée par le Conseil Supérieur de la Magistrature) de l’Assemblée Nationale ou à des élections partielles « .
Le président du CNASFaso Hèrè d’expliquer que la Constitution offre une piste de sortie par laquelle » l’Assemblée Nationale se mettrait ellemême, pour ainsi dire, »en vacances ou entre parenthèses » le temps nécessaire pour la mise en œuvre des mesures d’amélioration de la gouvernance du Mali avant de procéder à l’organisation d’élections législatives générales « .
Dr Soumana Sacko de conclure : » Ledit temps pouvant couvrir tout ou partie de la durée restante du second et dernier mandat en cours du locataire de Koulouba, mandat courant jusqu’en septembre 2023, son terme constitutionnel normal « .
Daouda SANGARE
Source : l’Indépendant