La cérémonie officielle du projet de la vulgarisation de la Constitution s’est tenue le lundi 15 mai 2023, au Centre international de conférences de Bamako sous la haute présidence du Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, en présence des membres du gouvernement et des experts qui ont participé à l’élaboration du dit projet.
Les membres du gouvernement ont décidé d’inviter la presse et les médias sociaux pour les outiller sur le contenu de la nouvelle Constitution afin de les aider à donner la bonne information à la population malienne. Après la communication sur le projet et les échanges avec les journalistes, les experts ont pu édifier l’assistance sur les différentes préoccupations évoquées par les journalistes.
Plusieurs questions ont été posées pour mieux comprendre la nouvelle Constitution. L’une de ses questions était de savoir comment convaincre les leaders religieux à comprendre la laïcité. Cette question a été répondue par le ministre de la Refondation de l’Etat et des Relations avec les institutions Ibrahim Ikassa Maïga, qui a soutenu que la laïcité n’a jamais posé problème entre la population malienne. “C’est une pratique qui permet aux uns et aux autres de vivre ensemble”, a laissé entendre le ministre.
Concernant la double nationalité des personnes qui vont se présenter à la présidentielle, l’assurance a été donnée qu’avoir une nationalité ne fait de personne une étrangère sur son territoire. “Toute personne ayant les qualités évoquées dans la Constitution est considéré comme un Malien”.
Autre point soulevé, c’est le référendum qui coïncide avec les examens du baccalauréat malien qui débute le 19 juin, sur toute l’étendue du territoire. Le ministre de l’Education et les experts ont promis que le referendum n’aura pas de conséquence sur les examens et qu’ils ont pris toutes les dispositions sécuritaires pour que les deux se fassent dans la plus grande sérénité.
Dans son allocution, le Premier ministre a évoqué l’accusation contre notre pays à propos de l’intervention des FAMa contre les terroristes à Moura, il y a un an. Pour lui, les ennemis ne veulent pas nous voir unis. “C’est pour cela qu’ils veulent nous faire croire que nos FAMa ne sont pas à la hauteur. Personne ne conduira les Maliens à douter de leur armée”, a laissé entendre Dr. Choguel Kokalla Maïga. Il a demandé aux Maliens de se battre avec les arguments pour le référendum. Personne n’est obligé de voter “pour” ou “contre”. Il faut retenir que ça sera avec la conviction des Maliens cette nouvelle Constitution.
Korotoumou Doumbia
Source : Mali Tribune