Les responsables de la plateforme « OUI AN SONNA » qui soutiennent le projet de révision constitutionnelle ont procédé le mercredi 28 juin dernier, au lancement de ses activités. C’était au cours d’une cérémonie organisée à cet effet au Palais des Sports de Bamako.
Les activités de la plateforme ‘’Oui An sonna’’ ont été lancées le mercredi 28 juin dernier. Son objectif est que le ‘’oui’’ l’emporte lors du referendum prévu pour le changement de la constitution.
Le porte-parole de la plateforme, Mamadou N’diayelors de cette cérémonie a invité les citoyens, surtout les jeunes à ne pas se laisser emporter par la calomnie, les diffamations de tous genres et les mauvaises interprétations. Pour lui, les partisans du ‘’non’’ ont un autre agenda qui n’est pas celui de la quête de la paix et de l’unité du Mali. Mais celui de la politique politicienne.
A sa suite, Ben Cherif Diabaté du RECOTRADE a salué des organisateurs de la rencontre. Avant de demander aux jeunes d’être unis pour la cause de la nation. Mais aussi de mettre le Mali au-dessus de tout car l’avenir du pays leur appartient. Pour lui, cette mission de sensibilisation est une action noble, car elle va dans le sens de la défense de la patrie qui est un devoir pour tout citoyen.
« Notre objectif principal, c’est de dediaboliser cette initiative du président de la République. Nous allons expliquer à la population ce qui a étéadopté par le parlement malien le 3 juin dernier et les motivations de la révision de la Constitution du 25 février 1992 », a déclaré Issoumaila Diallo, président de la plateforme ‘’an sonna’’.
A l’en croire, cette cérémonie est une action républicaine qui va dans le sens de l’apaisement social qui est un devoir pour tout bon citoyen. Et le temps n’est pas à l’affrontement et aux invectives, a-t-il indiqué.
« S’il y a d’une part, des gens qui veulent mieux comprendre ce projet, il est donc utile de leur donner le temps et surtout, nous pensons qu’il faut aller vers eux pour leur faire comprendre en toute liberté, l’impérieuse nécessité de doter notre pays de cette constitution qui va sans doute, renforcer notre démocratie et nous apporter la paix en définitive », a-t-il ajouté. Avant de saluer « la sage décision du Chef de l’Etat pourmieux rapprocher les Maliens autour des idéaux de la paix et de la réconciliation, pour qu’aucun amalgame ne puisse être véhiculé ».
D’après lui, même si le président de la République a pris la décision de reporter le scrutin référendaire, la campagne doit suivre son chemin car le motif du report est clair : l’exécutif veut juste tenir en compte les quelques points soulevées par la Cour constitutionnelle.
Le député Hady Niangadou a intervenu pour demanderaux populations de faire l’union sacrée autour du président de la République du Mali pour sa bonne foi pour le bonheur du Mali. Parlant de la réforme constitutionnelle, il a fait savoir qu’il y a eu une tentative de révision constitutionnelle en 2000 sous Alpha Oumar Konaré et une autre en 2011 sous ATT. Mais pour lui, le processus en cours vise à corriger les insuffisances notoires dans la constitution de 1992. Mais aussi, la prise en compte de certaines dispositions de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger. Il a rappelé que les députés ont apporté 75 amendements au texte. Et sur 43 amendements de l’opposition, 39 ont été pris en compte.
Les partisans du ‘’Oui’’ se disent prêts à aller aux débats. Et dans les jours à venir, ils comptent aller partout où besoin sera pour expliquer cette initiative qu’ils jugent salvatrice pour le pays.
La plateforme entend appuyer ses actions à travers des marches pacifiques et de sensibilisation à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali. Les jeunes qui animent cette plateforme veulent convaincre les Maliens sur le bienfondé du projet. Mieux, la plateforme ‘’AN SONNA’’ veut aller à la rencontre de toutes les forces vives de la nation. Elle a également lancé un appel pressant à toute la classe politique (opposition comme majorité) ainsi qu’à la société civile afin qu’elles se joignent à elle pour le ‘’OUI’’ au referendum afin d’affermir l’unité nationale et de s’inscrire dans le respect des engagements internationaux signés par leMali.
Souleymane BiramaMinta
Tjikan
