Lorsque l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, fils d’un compagnon de prison de Nelson Mandela, a rappelé, le jour de la mort de Winnie Mandela, qu’elle avait été aussi une militante “incontrôlable”, il s’est fait violemment critiquer sur les réseaux sociaux pour son manque de respect à une “héroïne de la lutte”.
En quelques heures, l’hommage à la combattante a gommé toutes les réserves que les uns ou les autres, y compris parmi ses plus proches camarades de l’époque de la lutte anti-apartheid, pouvaient avoir sur la vie et l’héritage de Winnie Mandela. Au point que ce mercredi, l’Afrique du Sud lui rende un hommage national sans réserve, avant des funérailles nationales samedi à Johannesburg.
Cette unanimité se fait d’autant plus aisément que Winnie Mandela ne sera plus là ; elle qui est passée au cours des vingt-cinq dernières années du statut de “mère de la nation” à “mauvaise conscience de l’ANC”, le Congrès national africain au pouvoir depuis la fin de l’apartheid et l’élection de Nelson Mandela en 1994.
Nouvelobs