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l’Accord de réadmission et de laissez-passer: le « non » de l’AME et partenaires

Au même moment où l’Union européenne, à travers son Commissaire en charge de la migration et le ministre des Affaires étrangères d’Italie, effectuaient leur 7e mission dans notre pays, hier jeudi, pour faire pression sur nos autorités en vue de la signature de l’accord de réadmission et de laissez-passer Européen, proposé aux pays africains, l’AME et ses partenaires étaient avec les journalistes à la Maison de la presse pour exprimer leur opposition à cette démarche.

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Ladite conférence de presse était animée par M. Ousmane Diarra, le président de l’AME, en présence de M. Mohamed Cherif Haïdara, le président du Conseil supérieur des Maliens de l’extérieur (CSDM), les membres d’Amnesty International et du Réseau Afrique/Europe inter Acte. Ces associations invitent les populations à protester contre cette volonté de l’Europe qui veut « dicter » ses principes à notre continent.
Selon M. Diarra, il faut une pression forte contre la signature de cet accord. Dès hier, après la conférence de presse l’AME et ses partenaires ont organisé un sit-in sur la route de l’aéroport international Modibo Keita pour exprimer désaccord aux Commissaires en charge de la migration et au ministre des Affaires étrangères d’Italie quant à la mise en œuvre de cet accord dans notre pays. Il a, par ailleurs salué le gouvernement malien pour sa résistance jusque-là, face aux pressions de l’Union européenne pour la signature de cet accord.
« Le gouvernement malien avait exprimé son refus d’accueillir sur son territoire des personnes expulsées avec un laissez-passer européen et sans un document de voyage malien », a-t-il dit. Il a rappelé qu’une note verbale du ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale du Mali, en date du 27 juillet 2015, a été adressée à l’Ambassade de France à Bamako. Cette note, soutient il s’insurge contre l’utilisation systématique par la police française, depuis quelque temps, des laissez-passer européens, sans tenir compte du lieu du passeport ni de note verbale préalable des services consulaires du Mali à Paris, dans la reconduite de nos ressortissants ou supposés ressortissants en situation irrégulière en France.
Mais pour toujours rester sur ses gardes M. Diarra a rappelé que L’AME a adressé une correspondance, le 12 octobre 2016, au ministère des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine du Mali, pour demander des informations sur la position du Mali par rapport à cette question de laissez-passer européen. La note avait également pour but d’exprimer ‘’notre inquiétude’’ malgré le manque de cadre légale et la protestation officielle préalable du département, a expliqué le conférencier.
Quant à M. Haïdara du CSDM, il a exprimé son inquiétude et celle de ses collaborateurs quant à la signature imminente de cet accord.
« Les pays africains dépendent de l’aide de l’occident. Les pays africains sont souvent obligés de signer certains accords même au détriment de leurs populations. Si les ministres africains ne le signent pas dans leur pays respectif, ils le feront dans un pays européen. Et ils nous trouveront sur leur chemin si jamais ils osent le faire », a-t-il déploré avant d’inviter l’ensemble de la société civile malienne à se mobiliser pendant la visite de ces personnalités européennes, pour exprimer toute leur opposition à cette loi qui ne fait que le malheur des migrants africains.

Par Christelle KONE

 

 

Source: info-matin

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