Les défis du secteur de la santé sont énormes, et les médecins manifestent la ferme volonté d’y faire face. En effet, la deuxième assemblée générale du Conseil régional de l’ordre des médecins du district de Bamako, qui s’est tenue le samedi 26 mars 2022 à la Maison des Aînés, a été l’occasion pour les professionnels du secteur d’échanger sur « la Problématique de l’accès aux soins de santé au Mali ».
Nonobstant les assurances du ministre délégué, également parrain de ladite assemblée, Oumarou Diarra, qui a évoqué les efforts du gouvernement de la transition qui œuvre pour apporter des solutions aux différents problèmes posés, il y va de soi que beaucoup restent à faire sur l’accès aux soins de santé dans le pays. Aux dires du Président du conseil régional de Bamako, Dr. Modibo Doumbia, le Mali est à 6 ou7% de personnels de santé pour 10.000 habitants. « Ce qui est contre les recommandations de l’OMS, notamment 23% de personnels de santé pour 10.000 habitants », regrette-t-il. Pour lui, c’est un défi majeur pour le pays. A l’en croire, pour atteindre les objectifs, il faut un recrutement de masse des médecins dans la fonction publique.
Pour le secrétaire général du syndicat des médecins du Mali, Dr. Chiaka Keita, personne n’est à l’abri de cet état de fait. Ainsi, il a souligné que ce thème est transversal du fait qu’il touche tout le monde. « Nous assistons à une déliquescence des structures publiques de santé. Chose qui est inacceptable », a-t-il déploré, tout en ajoutant qu’il faut créer ou redynamiser le centre de régularisation de prise en charge des urgences.
Evoquant la nécessite de conjuguer les efforts pour une synergie d’actions afin de pallier cette problématique de l’accès aux soins de santé, la présidente du conseil national de l’ordre des médecins du Mali, Dr. Mouminatou Katilé, a précisé que pour que la santé soit de mise, il faudra l’implication de tous les acteurs. Par ailleurs, elle dira également qu’ils ont espoir que le gouvernement prendra des mesures aux fins d’atteindre les objectifs.
B.Dramé
Source: Le Républicain