Ajoutant l’incompréhension à l’horreur, des informations complémentaires sur le massacre de Solhan (BF) confirment la présence de nombreux enfants parmi les assassins qui ont tués plus d’une centaine de civils début juin. Si le JNIM a rapidement démenti son implication, de très nombreux éléments semblent pourtant confirmer le contraire. L’EIGS a réfuté, à son tour, être responsable de cette tuerie, l’attribuant au groupe dirigé par Iyad Ag Ghali.
Quelques jours seulement après l’attaque sur le village de Solhan, ayant couté la vie à plus de 130 innocents, le JNIM a publié un démenti formel et virulent. Dans ce texte, il réfute toute responsabilité dans cet acte, le qualifiant même d’odieux et de contraire à la religion. Cette annonce aurait pu avoir une certaine crédibilité tant le mode opératoire est plus conforme aux méthodes de l’EIGS.
Pourtant de très nombreux éléments sont rapidement venus mettre à mal cette version : ce serait bien un groupe affilié au JNIM qui se serait livré à cet assassinat de masse d’une ampleur inégalée. Il s’agirait en effet de l’action délibérée d’une cellule dont l’organisation peinerait à asseoir son contrôle et son autorité.
Fait peu commun, surement dû à l’aspect particulièrement ignoble de l’évènement, l’EIGS vient de publier, dans son journal d’information « An-Naba », sa propre condamnation de cette action, y niant tout rôle de ses membres.
Cette tentative pour se démarquer du massacre survient alors qu’un autre élément accablant a été porté à notre connaissance : une grande majorité des assaillants n’était en fait que des enfants.
Bien que la présence d’enfants ne permette pas de confondre le groupe responsable, elle témoigne une nouvelle fois de la lâcheté et de la cruauté avec lesquelles les terroristes agissent et de la façon dont ils embrigadent et manipulent les plus jeunes. Certains détails confirment en effet que la plupart avaient entre 12 et 14 ans.
On peut alors comprendre l’empressement des deux succursales djihadistes à essayer de se démarquer de Solhan en accusant l’autre.
Issa Ba
Source: Tenon