Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

A la Une: à qui profite le regain de violence dans le nord du Mali?

rebelles touaregs mouvement national  liberation azamad mnla kidal

La question est posée par le Pays, à deux jours d’une rencontre prévue à Alger au sujet de la situation au Mali.

Le journal burkinabè se penche sur la position du MNLA. En fin de semaine dernière, des affrontements meurtriers se sont produits entre les rebelles touaregs et des groupes armés dont l’identité demeure encore un mystère. Pourquoi ces nouvelles violences ? Le Pays évoque une thèse : « On pourrait y voir une manœuvre du MNLA ». Alors quel intérêt aurait le mouvement de créer cette situation confuse et donc d’hypothéquer les chances de succès de la prochaine rencontre d’Alger ? Hé bien « on peut penser, écrit le Pays, que l’initiative de la diplomatie algérienne n’a pas été acceptée de bon cœur par les rebelles touaregs ». Ces derniers qui « ne jurent que par la médiation de Ouagadougou feront néanmoins le déplacement à Alger, mais avec le cœur gros ».

Message envoyé à Alger, message envoyé également à Bamako, jugé non « sincère dans sa volonté d’aller à la paix ». En témoignent les derniers combats qui ont eu lieu à Gao et Kidal et dont le mouvement attribue l’entière responsabilité aux groupes armés de la région, des groupes armés qui sont selon le MNLA « instrumentalisés par le gouvernement malien ». Le MNLA affirme avoir repoussé cette agression et veut démontrer « qu’il est un interlocuteur sérieux capable de faire face à toutes les tentatives de l’armée malienne pour reconquérir les villes contrôlées par les rebelles touaregs. » Et le Pays d’ajouter : « Ces attaques pourraient n’être qu’une mise en scène du mouvement dont l’objectif serait de lui permettre de se présenter à Alger en position de victime qui a cependant les arguments militaires pour tenir la dragée haute à l’armée malienne et à ses acolytes locaux ».

Quid de Djotodia ?

Une autre question à la Une du Pays : que peut encore apporter Michel Djotodia ? Celui qui est surnommé « l’exilé du Bénin » a été reconduit à la tête de la Seleka. Voilà qui pose un certain nombre de questions. « Un retour de Djotodia en République centrafricaine créerait plus de problèmes qu’il n’en résoudrait », affirme le quotidien burkinabè qui craint que cela ravive « la rivalité sur fond de haine ethnique entre la Seleka et les anti-balaka », ces derniers pouvant à leur tour faire appel à leur mentor, un certain François Bozizé. Un air de déjà-vu. « Comment expliquer, se demande le Pays, que Michel Djotodia, qui avait prononcé la dissolution de la Seleka, se retrouve lui-même à diriger ce mouvement ? Quelle ironie de l’histoire ! »

De quoi se montrer sceptique à quelques jours d’un accord de paix espéré à Brazzaville. Dans la capitale congolaise où on ne serait pas étonné, affirme le Pays, « si les anti-balaka refusaient de prendre part à ce forum pour la simple raison qu’ils ne voudront pas avoir en face d’eux Djotodia ». Et ce n’est pas tout ajoute le Pays, « un probable retour de Djotodia aux commandes pourrait être perçu comme un véritable pied de nez fait à la communauté internationale, mais aussi au président tchadien qui avait pesé de tout son poids pour que son disgracié poulain quitte le pouvoir ».

Ramadan et hausse des prix

Et puis quand ramadan rime avec la hausse des prix.C’est le titre en Une de Sahara Média. Le journal mauritanien a interrogé des boutiquiers du marché de Teyarett, à Nouakchott. Conclusion de l’enquête : « Le marché de la ménagère n’a jamais été aussi léger que ces derniers jours ». La faute à « une flambée des prix des denrées de premières nécessités ». « Depuis l’entame du jeûne, il faut le double de la somme habituel pour assurer le minimum vital pour les familles », affirme Sahara Média.
Quelques exemples cités : le kilogramme de riz, passé de 200 à 230 ouguiyas. Le kilo de poisson, passé de 900 à 2000 ouguiyas. Quant au kilo de viande, il atteint 2000 ouguiyas pour le mouton, contre 1600 habituellement. « Les prix grimpent, les mauritaniens en pâtissent », écrit Sahara Média. « La souffrance des ménages devient de plus en plus indescriptible. Ajoutez à cela la crise financière, qui ne cesse de faire des dégâts au sein des populations. »

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance