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La France reste en première ligne au Sahel

Jean Yves LeDrian ministre francais defense discours serval

Les promesses, c’est bien connu, sont faites pour s’adapter aux circonstances. Il en va ainsi pour les expéditions militaires africaines déclenchées par François Hollande qui n’étaient pas “faites pour durer” tant au Mali qu’en Centrafrique. Un an et demi après le déclenchement de l’opération Serval qui a permis de barrer la route de Bamako aux djihadistes d’AQMI et alors que les troupes de Sangaris tentent toujours de ramener le calme à Bangui, la France est plus que jamais appelée à rester militairement présente sur le front antiterroriste dans la bande sahélienne allant de la Corne de l’Afrique à l’Atlantique.

 

Annoncé par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à la veille d’une tournée africaine de François Hollande, le basculement de Serval à l’opération Barkhane aurait dû intervenir plus tôt, au printemps, sans la reprise en mai de la ville malienne de Kidal par les Touaregs du MNLA. Et en formalisant la fin de Serval sans vraiment partir, la France marque sa volonté de voir les forces des Nations-Unies prendre pleinement le relais de la gestion du dossier malien pour concentrer sur une lutte antiterroriste que les Africains sont encore incapables de mener seuls.

 

Quelque peu occulté par les derniers développements en Irak et en Palestine, l’activisme des groupes djihadistes dans la bande sahélienne reste une menace permanente et majeure pour l’ensemble des pays et des populations du Sahel. Après l’enlèvement de dizaines d’écolières, Boko Haram continue de multiplier les exactions et les attentats au Nigeria et, plus au nord, AQMI mène toujours des raids depuis ses sanctuaires de la “zone noire” hors de tout contrôle du sud-ouest libyen. En dédiant 3.000 militaires et des équipements sophistiqués au contre-terrorisme dans l’ensemble de la région, la France ne s’érige pas seulement en nouveau gendarme du Sahel. Là où l’Europe est pratiquement inexistante, elle confirme son engagement dans un combat antiterroriste indispensable auxquels les Etats-Unis sont étroitement associés via son commandement africain Africom, ses drones et ses réseaux de renseignement.

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