C’est dans son livre « Tout pour la France » qui sort demain en librairie que l’ancien président annonce sa candidature, mais tous les journaux en parlent déjà. Le Figaro publie même un extrait de cette profession de foi. L’arrivée de Nicolas Sarkozy dans la primaire des républicains était attendue de longue date, et selon Michel Urvoy de Ouest-France « C’est un non-évènement, mais de toute première importance : le vainqueur de cette primaire, rappelle t-il,a toute les chances de devenir président de la République ».

En langage Libé cela donne: « le pire c’est qu’il peut gagner », c’est le titre de la Une.

Pour Denis Daumin, de La Nouvelle République du Centre Ouest il ne faut pas aller trop vite en besogne : « Sarko, tome II, la reconquête donc… C’est comme si l’étape des primaires était passée déjà. Ce sera plus compliqué évidemment. Le dernier parti ne sera pas forcément le premier arrivé, voyez la fable ».

« Sarkozy, candidat sous le signe de l’identité française ». titre Le Figaro. Guillaume Tabard explique dans son édito que « l’actualité, les attentats djihadistes, les violences contre la loi el khomri, la multiplication des incidents et des débats sur la montée des communautarismes, les turbulences européennes ont contribué à remettre au premier rang la question de la France et de son identité ». Son nouveau livre conclut-il vise à vanter « la justesse de ses intuitions ».

Selon Laurent Joffrin le directeur de la rédaction de Libération, « Il déroule un programme de rupture radicale ». Un programme « fait pour une bonne partie de mesures glanées les unes chez Marine Le Pen, les autres chez Pierre Gattaz. Ainsi, poursuit Laurent Joffrin, il va s’acharner à convaincre les électeurs que tout ira mieux en France quand on aura réduit l’immigration, obligé les musulmans à raser les murs et supprimé des pans entiers de notre système de protection sociale. A défaut de la pertinence, le projet a le mérite de la clarté ».

Libé qui analyse le nouveau maitre mot de l’ancien président « On ne recule plus » : Chipé à Copé qui l’a lui-même emprunté à l’extrême droite, écrit Dominique Albertini. Car c’est le mouvement d’extrême droite Génération identitaire qui en revendique la paternité et l’utilisation continue depuis 2012. « Fiers de notre héritage et confiants dans notre destin, nous n’avons qu’un seul mot d’ordre : on ne recule plus ! » peut-on lire dans un texte fondateur de l’organisation.

Il y a vingt aujourd’hui les sans papiers de l’église saint Bernard à Paris étaient brutalement évacués par les forces de l’ordre

« Que reste t’-il de l’esprit de saint bernard ? » se demande La Croix. Dans une tribune publiée par le quotidien chrétien Le père Coindé qui était le curé de cette paroisse du 18 arrondissement de Paris veut croire qu’il renait aujourd’hui. Réaliste, le prêtre constate cependant que « les Français sont aujourd’hui plus frileux et moins accueillants avec les étrangers ».

Libération et Le Monde sont allés retrouver les militants du mouvement des sans papiers.

On apprend dans Libé que le Malien Niambouré Macalou fait maintenant le ménage dans des hôtels de luxe à Paris. A sa retraite, il ne se voit pas rentrer au Mali. « Ici, c’est chez moi », affirme t’-il. Le militant Anzoumane Sissoko a obtenu sa propre régularisation en 2005. Il est Français depuis 2015, et se souvient avec ironie de la cérémonie : « On nous a parlé des valeurs, des monuments, de l’hymne national… Mais après vingt ans en France, je n’ai rien appris de nouveau ».
Et puis Le Monde s’est intéressé à deux figures sénégalaises du mouvement des sans papiers : Madjiguène Cissé qui se bat aujourd’hui au Sénégal pour la dignité des femmes africaines. Ababacar Diop, après de multiples rebondissements reste introuvable, il serait triste et désemparé selon un témoignage recueilli par Le Monde.

Brexit: les économistes avaient-ils donc tout faux ?

C’est une journaliste de Libé qui pose la question dans un premier bilan intitulé : « Post brexit: jusqu’ici, tout va bien ». Souvenez vous : 80% des experts prédisaient la berezina au Royaume Uni en cas de rejet de l’union européenne. Or, constate la journaliste, « Le marché de l’emploi est serein », et « à la surprise générale, la vente au détail a augmenté de 1,4% en juillet ». Selon l’économiste tout de même interrogé par Hélaine le François « L’effet du Brexit ne se fera sentir que dans plusieurs mois ». En attendant « alors que la chute de la livre n’augure rien de bon pour les Britanniques, c’est une aubaine pour les touristes étrangers. Le secteur se porte très bien depuis le Brexit ».

Le tourisme français lui atteint la cote d’alerte

C’est un titre du Figaro. Partagé avec L’Humanité qui a enquêté dans la capitale : « C’est un été chaud pour les professionnels du tourisme ». L’Humanité estime que le terrorisme est la principale cause à ces difficultés. Le Figaro lui fait les comptes:
« Depuis janvier, le recul des visiteurs étrangers a déjà coûté un milliard d’euros à Paris selon les données que le comité régional du tourisme doit dévoiler ce mardi » annonce le journal. Les explications sont connues : outre les attentats, les manifestations, la méto exécrable et souligne Le Figaro, « L’agression de touristes asiatiques en Île-de-France a sérieusement écorné l’image de la France auprès d’une clientèle dépensière ». Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France interrogée par Le Figaro s’en alarme: « La qualité de notre offre se détériore, il est urgent d’ouvrir les yeux. Cette année, le taux de satisfaction des touristes asiatiques est tombé à 50 % sur le thème de la sécurité. Ces touristes sont venus malgré le contexte, et un sur deux n’est pas content !…. L’agression de touristes chinois cet été, a tourné en boucle sur Internet. Ces faits divers font la une de la presse asiatique ». Mais ce n’est pas tout : selon Valérie Pécresse « la propreté, dont on parle depuis des années, laisse toujours à désirer (…) Une association de Japonais a lancé des opérations de nettoyage et d’embellissement des jardins du Trocadéro » !

Source: RFI