Enrique Peña Nieto doit annoncer un fonds extraordinaire de 250 millions de pesos (environ 13 millions d’euros) pour venir en aide à une trentaine de municipalités du Michoacán, rapporteMilenio. Rappelons que dans cet Etat, des civils exaspérés par le manque de réactivité des autorités se sont constitués en groupes d’autodéfense depuis un an pour chasser le crime organisé. Ce mardi, le président Enrique Peña Nieto se rendra d’ailleurs dans le Michoacán accompagné de son gouvernement, indique Milenio, pour annoncer la façon dont vont se déployer la stratégie de sécurité et les programmes sociaux.

De son côté, un des leaders des groupes d’autodéfense, José Manuel Mireles, a critiqué l’accord passé entre le gouvernement et les différents groupes, une légalisation qu’il a qualifiée de « théâtre », rapporte La Jornada, personne ne va désarmer, dit-il. Dans une interview au journal espagnol El País, il se dit sceptique quant aux arrestations de hauts dirigeants des groupes narcocriminels par les autorités.

Le président Santos a assuré hier que la Colombie n’était désormais plus un pays à problème

C’est ce que le président Santos a assuré devant le corps diplomatique au palais du gouvernement. La Colombie est désormais devenue « un pays qui compte », a-t-il déclaré. « Nous avons réussi à transformer notre pays : croissance équitable, réduction de la pauvreté et du chômage ». Il a aussi annoncé que son gouvernement était en train de développer des infrastructures terrestres, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires importantes pour la compétitivité du pays.

Et hier, à La Havane reprenaient les négociations de paix entre la guérilla des FARC et le gouvernement

Ces discussions entament leur deuxième année et, selon El Espectador, au fur et à mesure que le temps passe, le processus de paix prend de l’importance et se retrouve au centre de la campagne électorale. Un accord partiel sur les drogues illicites pourrait être trouvé à l’issue de cette nouvelle étape des négociations, estime le quotidien.
La guérilla des FARC, de son côté, reproche au gouvernement de refuser un traité sur les règles minimales humanitaires à respecter.

Par ailleurs, Semana.com révèle sur son site l’existence d’un bureau caché des renseignements militaires qui aurait écouté les représentants du gouvernement sur le processus de paix 

Il s’agit d’un local situé entre une salle de restauration modeste et un centre d’enseignement informatique à l’ouest de Bogota, avec deux gardes armés, ce qui a attiré l’attention des enquêteurs de Semana. Selon le journal en ligne, c’est de là qu’auraient été réalisées des écoutes de certains des négociateurs côté gouvernement. Etonnamment, le 19 août 2012, l’ex-président Uribe a surpris le pays en annonçant que le gouvernement Santos dialoguait avec les FARC, écrit Semana. Et le 4 septembre, Santos a confirmé ces dialogues de paix.

Semana.com a réalisé son enquête pendant quinze mois et relève de nombreuses interrogations

Semana révèle une série d’écoutes illégales effectuées par certains services de l’armée nationale dont cette façade au nom de code « Andromède » et une salle d’interception des communications dans une installation militaire, la « salle grise », gérée par un officier du renseignement technique aidé de hackers civils. L’unité militaire des Bitec est extrêmement performante, elle a prouvé son efficacité avec l’opération « Jaque » de libération d’Ingrid Betancourt et d’une douzaine d’autres otages, rappelle Semana.
En octobre dernier, craignant une descente de la police, les instructeurs ont ordonné d’effacer toutes les données relatives à l’opération Andromède. Et le site Semana de conclure : « Il revient à la justice de savoir sur ordre de qui et pour quelles raisons Andromède a été mis en place ». Une affaire qui rappelle celle du scandale des écoutes du DAS sous la présidence d’Alvaro Uribe, un service de renseignement dont les prérogatives ont été supprimées depuis 2011.
Le ministre de la Défense a demandé au chef de l’armée une enquête sur ces écoutes présumées, rapporte El Tiempo

Une histoire incroyable en cours de vérification : un pêcheur, qui a dérivé pendant plus d’un an dans le Pacifique, a été retrouvé sur un îlot des îles Marshall

« Treize mois en mer », titre El Mundo du Salvador. Le pêcheur de requins affirme être parti de la côte mexicaine le 21 décembre 2012 à bord de son embarcation de 7 mètres et d’un jeune équipier de 15 ans qui, lui, n’a pas survécu. Vivant au Mexique à Costa Azul dans le Chiapas depuis de nombreuses années, il a finalement été identifié comme étant du Salvador, rapporte El Excelsior. José Salvador Alvarenga, âgé de 37 ans, a touché terre sur l’îlot Ebon des îles Marshall, recueilli par un étudiant norvégien en anthropologie qui a pu donner l’alerte, expliqueEl Mundo. Le pêcheur a survécu en mangeant des petits poissons et des tortues, buvant leur sang lorsqu’il n’avait plus d’eau de pluie. Les autorités mexicaines et salvadoriennes devaient le rapatrier.