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A la Une: Hollande est-il toujours audible ?

Petites phrases choc, interviews fleuve, livre pavé, témoignage du quinquennat… A force de parler, François Hollande est-il toujours écouté ? Lors d’un énième entretien publié hier par le groupe de presse quotidienne régionale Ebra qui regroupe Le Progrès ou encore Les DNA, le président a déclaré : « il ne faut jamais se laisser emporter par tel ou tel bout de phrase, sorti de son contexte. Ce qui m’importe, et je ne cesserai de le faire, c’est de restituer la cohérence de mon action. »

François Hollande president francais

Il n’empêche, relève Le Monde, « l’inquiétude s’empare désormais des proches du chef de l’Etat. » Hé oui, constate le quotidien du soir, « les effets produits par le livre ‘Un président ne devrait pas dire ça’… n’en finissent pas de déstabiliser une présidence déjà fortement affaiblie. Au point qu’en quatre jours, le débat sur l’avenir de François Hollande s’est déporté. Au sein de sa famille socialiste : pour de nombreux membres du PS, la question aujourd’hui n’est plus de savoir si le chef de l’Etat a encore des chances d’être réélu en mai 2017, mais s’il peut tout bonnement être candidat. »
Et puis, relève encore Le Monde, « ses commentaires distillés dans le livre, parfois sur un ton désinvolte, sur les magistrats, le PS, l’écologie, l’islam ou sur sa vie privée, ont provoqué des dégâts dans l’opinion. Selon un sondage de l’Institut IFOP publié avant-hier dans Le Journal du dimanche, 78 % des Français pensent qu’il n’est pas justifié que M. Hollande s’exprime autant face à des journalistes, et 86 % souhaitent qu’il ne brigue pas un second mandat. »

Trop de pouvoirs ?

Finalement, la racine du mal, commente Le Monde, c’est notre système présidentiel…
« Adossé à la légitimité populaire que lui confère, depuis 1962, son élection au suffrage universel direct, notre président, doté de pouvoirs considérables, n’a aucun compte à rendre pendant la durée de son mandat, pointe Le Monde, où il peut agir à peu près comme bon lui semble. Un ‘système d’irresponsabilité institutionnelle’, avait observé l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter. Sans contre-pouvoir digne de ce nom, pas de réel débat. Sans débat, sans confrontation sanctionnée d’une façon ou d’une autre, le pouvoir fonctionne en vase clos. Et tend naturellement à devenir un pouvoir personnel, avec tous les risques de dérapages que cela comporte. »
Et Le Monde de s’interroger : « comment être un président ‘normal’ dans un système qui ne l’est pas ? L’’anormalité’ a effectivement repris ses droits. Jusqu’à cette apothéose, sous forme d’une invraisemblable succession d’entretiens accordés à deux journalistes, qui ont retranscrit… à peu près tout ce qu’un président ne devrait pas dire. »

Colère…

Le Figaro enfonce le clou… « Les nouvelles turbulences provoquées par la parution de son livre de confidences compliquent un peu plus une situation qui apparaissait déjà désespérée. Mais tous ceux qui l’ont rencontré depuis la semaine dernière sont frappés par ce mélange de résilience ou d’inconscience qui le conduit à faire comme si de rien n’était. (…) Le problème de François Hollande, pointe Le Figaro, est que les Français ne l’écoutent plus depuis longtemps et que ses soutiens, depuis quelques jours, renoncent à parler pour lui. La rupture avec les Français n’est pas nouvelle. Elle remonte à l’automne 2012, et notamment à l’épisode de Florange. Depuis, c’est un fait, relève le quotidien d’opposition, la parole présidentielle n’est plus audible ; les bonnes nouvelles – il y en a eu quelques-unes sur le chômage – ne sont pas crédibles ; et ses tentatives destinées à créer de l’optimisme – ‘ça va mieux’ – se retournent contre lui. »

Finalement, conclut Le Courrier Picard, « le problème n’est plus de savoir si François Hollande dit vrai ou s’il dit faux, quoi qu’il dise, ses propos suscitent plus de colère que d’espoir ou d’approbation. Un constat en guise de soulier de plomb pour un probable candidat à la présidentielle. »

Pourtant, certains proches de Hollande veulent encore y croire, comme le patron des sénateurs PS, Didier Guillaume : « Quand on fait de la politique, on n’a pas des doutes mais des convictions, tempête-t-il dans Libération. Ce n’est pas parce qu’un bouquin est publié qu’on arrête tout. Il avance, il est président. »

Dont acte mais, estime Libé, « pour ce qui est d’être candidat, c’est plus compliqué. L’appel des élus prévu pour fin octobre a été mis entre parenthèses. Et le grand discours social sur le modèle de celui de Wagram reste dans les limbes. ‘Il faut reprendre une nouvelle séquence, tout reconstruire, concède un proche. Et surtout, il faut se coordonner entre lui et nous’. Ce qui, conclut Libération, serait une première. »

i-Télé télé trash ?

On reste avec Libération qui pousse un coup de gueule contre ce qu’il appelle la télé trash, la télé poubelle… Un qualificatif qui s’applique à la chaîne info i-Télé, déplore le journal. Le patron de la chaîne, Vincent Bolloré a imposé la venue de l’animateur Jean-Marc Morandini, malgré la mise en examen de celui-ci et la défiance de la quasi-totalité de la rédaction qui s’est mise en grève…

Libération dénonce la stratégie quelque peu irrationnelle, d’après lui, du groupe Canal+, détenu par Bolloré : « quelques jours après la présentation des nouvelles offres d’abonnement à Canal +, censées faire redécoller l’entreprise à la peine sur le marché français, cet effet d’accumulation donne une image désastreuse du groupe, estime le journal. Nuisant terriblement à sa réputation, il risque par ricochet de peser sur son modèle économique : qui a envie de s’abonner à une entreprise qui méprise autant l’avis de ses salariés, piétine avec tant d’arrogance la morale publique et se soucie si peu de la qualité de son information ? »

Trop de profs absents et pas assez de remplaçants !

Enfin, autre coup de gueule, poussé cette fois par Le Parisien, coup de gueule contre l’absentéisme des profs et le manque de remplaçants…
En effet, pointe Le Parisien, « depuis la rentrée, selon le recensement partiel établi dans 60 départements par la FCPE, principale fédération de parents d’élèves, 4.700 jours de classe ont manqué, de la maternelle au lycée. Le chiffre fait l’effet d’un caillou dans la chaussure, pour la ministre, Najat Vallaud-Belkacem » qui présente ce matin « un train de sept mesures » afin de régler ce problème récurrent. Parmi ces mesures, note le journal, la création d’un « vivier unique de remplaçants : en clair, les remplaçants pourront intervenir selon les besoins, n’importe où dans leur département. Aussi étonnant que cela paraisse, ce n’était pas le cas jusqu’ici : ces profs étaient cloisonnés par statut et zones géographiques, rendant leur déploiement parfois compliqué. »

Ce décloisonnement donc devrait être effectif… à la prochaine rentrée.

Source: RFI

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