En Tunisie, cela fait deux ans, ce mercredi 22 octobre 2013, que le parti islamiste Ennahda est arrivé au pouvoir après des élections. Un anniversaire qui coïncide avec la tenue d’un Conseil des ministres exceptionnel lors duquel le gouvernement de coalition doit annoncer sa démission. Il s’agit de la première étape du dialogue national qui devrait emmener le pays – enlisé dans une crise politique – à de nouvelles élections. Un anniversaire marqué aussi par des manifestations.
L’opposition a manifesté ce mercredi matin à Tunis. Les manifestants se sont réunis à l’appel du Front de salut national. Des membres de partis politiques, des indépendants et des dizaines de lycéens ont défilé côte à côte, sous le slogan « Dégage ! ». Ils appellent au départ du gouvernement dominé par Ennhada.
Le discours du Premier ministre Ali Larayedh, annoncé en début d’après midi, est très attendu. Les manifestants espèrent qu’il s’engagera à quitter son poste dans trois semaines, après nomination d’un cabinet de technocrates, comme prévu par la feuille de route du dialogue national signé au début du mois. Un dialogue censé démarrer pour de bon ce mercredi après-midi.
Les manifestants réclament aussi la fin de la paralysie due à la crise politique qui dure depuis trois mois. Ils se plaignent enfin de la dégradation de l’économie, de l’augmentation du coût de la vie. Les craintes sécuritaires préoccupent aussi énormément. Beaucoup dénoncent la montée du terrorisme dans le pays et accusent le pouvoir en place de mauvaise gestion.
Source : RFI
