La situation socio-économique et sécuritaire, au Mali, a atteint un seuil, tellement inquiétant, qu’il est grand temps que tous les maliens (de l’intérieur comme de l’extérieur) unissent leurs forces et talents pour offrir à ce beau pays une situation d’accalmie afin d’amorcer un progrès économique durable. Cela ne peut se faire qu’avec des hommes et des femmes compétents, honnêtes, dignes, responsables et, surtout, patriotes. Ces hommes et ces femmes sont fournis, de façon générale et en grande partie, par les Partis politiques qui ont, en réalité, un rôle à jouer dans la démocratie. Les Partis politiques, au Mali, sont-ils capables d’offrir au Peuple malien de tels hommes et femmes ? Quelle alternative existe pour le Peuple malien pour, enfin, voir le changement s’installer dans les comportements ?

Pour répondre à ces questions, l’article relate un certain nombre de faits pour que le citoyen lambda puisse comprendre que ceux-là qui le gouvernent se jouent de lui et ne maîtrisent pas, clairement, le rôle qui leur est dévolu.

Le dimanche, 07 septembre 2014, s’est tenu un meeting de l’Opposition pour dénoncer la mauvaise gouvernance du Président IBK et un autre meeting de la Mouvance présidentielle pour soutenir les actions d’IBK. Le samedi, 19 septembre 2015 s’est tenu, à nouveau, un  meeting de l’Opposition pour critiquer le bilan des deux années du Président IBK et un autre meeting de la Mouvance présidentielle pour défendre et soutenir ce bilan. Pourquoi ces deux camps font du tapage inutile qui n’aboutit à aucun résultat ?

Le camp, déclaré Opposition, ne l’est pas au vrai sens du mot, car, tout simplement, tous les Partis présents dans l’hémicycle, ont eu à faire une coalition (alliance) avec d’autres partis. Les faits sont les faits. Oh que les faits sont têtus ! Donc, cet état de fait prouve qu’aucun parti n’a confiance en sa capacité de mobilisation pour obtenir des élus. La pratique démocratique se dégrade d’élection en élection à telle enseigne qu’aucun Parti politique présent sur l’échiquier national ne peut mobiliser, en sa faveur, 5% de l’électorat. Quelle Honte après tant d’années de pratiques démocratiques ?

Les Partis politiques ne peuvent pas donner des hommes et des femmes capables de rendre les Malien heureux, pour la simple raison que ceux qu’ils ont en leur sein ont montré leurs limites depuis belles lurettes et, malheureusement, au lieu de puiser à l’intérieur les compétences, ce sont les mêmes qui nous viennent avec tous les défauts qu’un responsable ne doit avoir. Les différents Gouvernements en disent long. Par exemple, je ne serai pas surpris de voir que “ l’Opposition “, malgré ses tapages, soit prête à participer dans un Gouvernement d’union nationale en offrant, non pas de nouvelles têtes capables et valables, mais du déjà vues et connues. Le Peuple doit se souvenir, tout simplement, de Talleyrand qui disait: ” Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteront vite “.

Chaque camp (Majorité et Opposition) doit jouer, pleinement son rôle pour une bonne marche de la démocratie. L’Opposition a, officiellement, obtenu ses statuts et doit chercher à s’assumer. La Majorité regorge, suffisamment, de talents à dénicher pour accompagner le Président. La Société civile peut offrir des technocrates propres, compétents, responsables et, surtout, patriotes pour amorcer le développement tant attendu et espéré du Peuple malien. Donc, le Président, IBK, ne doit pas se tromper dans ses choix d’hommes en nous ramenant à un consensus inutile. Il est à mi-mandat et qu’il soit responsable jusqu’au bout pour défendre son bilan au moment opportun.

Nos dirigeants sont utilisés comme des marionnettes et subissent des injections de la part du plus fort. La règle générale à comprendre, c’est que les faibles sont, toujours, les faibles et ils seront exploités par les plus forts. C’est la raison pour laquelle disait Lytle W. ROBINSON : ” Comme le dit un jour un homme d’esprit le cannibalisme fit place au capitalisme lorsque l’homme se rendit compte qu’il était plus rentable d’exploiter son prochain que de le manger “.

L’alternative crédible que l’on peut avoir est de chercher à renouveler la classe politique en mobilisant la population à ne pas, seulement, bouder les urnes, mais au contraire, à sortir massivement pour faire des votes sanctions lors des élections. L’objectif recherché par les Partis politiques doit être la conquête du pouvoir pour l’intérêt général, mais il se trouve que nos politiciens ne raisonnent pas en ces termes et c’est pourquoi je suis du même avis que Montesquieu qui a affirmé que : ” J’aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers “.

Une chose est sure, le Mali va très mal. Le citoyen lambda malien voit que son pays est dirigé par la France via la Communauté internationale. Nos dirigeants ne font que des effets d’annonce et rien de concrets ne suivent. Tant que nous aurons des dirigeants comme ceux-là qui nous gouvernent, depuis l’avènement de la démocratie (tous réunis), le Mali ne pourra jamais avoir une indépendance vis-à-vis de la France, pour la simple raison qu’on se rend compte qu’elle (la France) détient des dossiers compromettants  pouvant les (nos dirigeants) nuire. Que c’est dommage !!!

Jules-Paul Tardivel : ” Le vrai patriote s’inquiète, non du poste qu’il doit occuper dans la patrie, mais du rang que la patrie doit atteindre parmi les nations “.

Dr. Sékou DIAKITE

Président de l’Association ” Mouvement pour le Changement à Kati  (MCK)”

Cell. : +223 65 73 64 62 / 73 56 84 79

source : Zénith Balé