La Transition démarrée depuis le 15 septembre dernier peine à relancer véritablement le pays. Un mois après la mise en place d’un Gouvernement de 25 membres, les vieux démons de manifestations réussissent, avec en toile de fond, l’ouverture de multiples fronts sociaux réclamant l’amélioration des conditions de travail. Les nouvelles autorités de la Transition pourront-elles juguler cette crise sociale ?
Est-il trop tôt de parler d’une “transition enrhumée“, peut-être mais seulement, personne ne peut nier l’évidence selon laquelle, le Mali est totalement bloqué d’abord par les temps durs que traversent la plupart des pays en raison de la COVID-19. Mais la réalité est que notre pays peine à se relancer face aux multiples défis auxquelles le Président Bah N’Daw et son équipe font face.
“La bouche qui a faim n’a point d’oreille“, dit-on souvent. Ce proverbe illustre parfaitement la situation du travailleur malien. Elle a participé en grande partie au pourrissement de la situation ayant conduit au départ de l’ancien chef d’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta par un putsch le 18 août dernier. Car le fonctionnaire malien ne semble pas dans les conditions maximales pour donner le meilleur de lui-même.
Malheureusement, la chute d’IBK, tributaire en parti de cette situation, ne semble pas trouver de panacée avec les nouvelles autorités intérimaires qui font face depuis quelques semaines, et même avant leur prise de fonction à une grogne sociale qui s’est accentuée ces derniers jours avec la multiplication d’autres fronts. Ils réclament tous les meilleures conditions dans l’exercice de leur travail.
La tension est plus que palpable au regard de l’ébullition du front social, de presque tous les secteurs de l’administration. L’annonce d’une grève illimitée de la grande centrale syndicale, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (l’UNTM) est révélatrice de la crise sociale en ébullition. A cette grève, il faut ajouter celle des administrateurs civils qui avaient donné le ton et récemment les comités syndicaux de l’ORTM et de la Société Malienne de Transmission et de Diffusion (SMTD SA), pour ne citer que ceux-là. Bref, tout le secteur de l’administration publique est sur un pied de guerre avec les nouvelles autorités en charge du pays.
Face à cette épreuve complexe, d’abord, il convient de dire que c’est la Transition elle-même qui prend un coup dur. Une posture de nature à compromettre les chances de réussite de cette Transition car elle a déjà « du plombs dans les ailles ». Et vouloir, pour les autorités résoudre cas par cas cette cris(…)
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LE « NOUVEL HORIZON » DU VENDREDI 06 NOVEMBRE 2020
KADOASSO I.
Source : NOUVEL HORIZON