La Synergie des syndicats des télécommunications a tenu une assemblée générale à la direction technique Moov Africa Malitel (Sotelma) hier jeudi 17 février 2022 pour informer l’opinion nationale d’un arrêt de travail de 5 jours allant du lundi 21 au vendredi 25 février 2022 reconductible une fois du lundi 28 février au vendredi 4 mars, suivi d’une grève illimitée si satisfaction n’est pas obtenue.
Cette assemblée générale a mobilisé les travailleurs des deux sociétés de téléphonie mobile (Orange-Mali et Moov Africa-Sotelma/Malitel) et aussi des agents de l’AMRTP.
Intervenant au nom de la Synergie, qui regroupe quatre syndicats à savoir le Syndicat des travailleurs de Orange Mali(Syntom), le Syndicat des employés de la Sotelma (Ses), le Syndicat national des télécommunications (Syntel) et Ostom, Saïdou Dia a révélé dans un communiqué conjoint que cette assemblée intervient au terme de deux semaines de sit-in et des différentes rencontres avec les autorités politiques. “La Synergie des syndicats des télécommunications est dans le regret de constater un silence complice, une négligence absolue, voire un désintérêt total des revendications légitimes des travailleurs du secteur des télécommunications. Ces revendications sont, entre autres, la levée de la saisie des comptes bancaires des deux entreprises, le litige contre une association des consommateurs”, a introduit M. Dia.
Le communiqué de la Synergie déclare que la non-satisfaction du premier point équivaut à l’arrêt progressif de l’ensemble des équipements techniques par manque d’approvisionnement pouvant entraîner de facto la dégradation grave de la qualité du réseau, voire la rupture des émissions d’appels.
“Il faut craindre l’arrêt des services de la téléphonie mobile, fixe et Internet, la perturbation des activités de tous les segments du secteur privé en passant par la paralysie des secteurs publics dépendants des services des télécommunications, pour faute d’approvisionnement dû à la saisie des comptes, les conséquences seront incalculables pour la stabilité nationale”, a averti M. Dia.
Il est indiqué dans le communiqué que c’est fort de ces constats et de l’ambition sans faille de la Synergie à vouloir satisfaire jour et nuit tous les Maliens en leur offrant une disponibilité continue du réseau téléphonique fixe, mobile et Internet dans les meilleures conditions qu’elle a attiré l’attention des plus hautes autorités du Mali lors de la première assemblée générale des impacts négatifs que cela pourrait engendrer.
“C’est ainsi que vu la Constitution du 25 février 1992 de la République du Mali ; vu la Charte de la transition ; vu les Conventions de 85, 87, 94 de l’Organisation internationale du travail et vu la loi n°092-020 portant code du travail en République du Mali, le service minimum sera observé conformément aux textes en vigueur”, a-t-il soutenu avant de demander à tous les autres travailleurs de suivre scrupuleusement ce mot d’ordre de la Synergie jusqu’à satisfaction totale des revendications.
Selon des sources bien introduites au sein de la Synergie, il ressort que les syndicalistes sont très remontés contre le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui a été saisi du dossier depuis une semaine mais n’a pas répondu aux syndicalistes, alors que c’est grâce aux explications fournies par l’actuel Premier ministre aux services compétents lorsqu’il était directeur de l’AMRTP que les deux sociétés avaient échappé à une condamnation dans la même affaire.
A noter que cette association de consommateurs dénommée Remacotem est parvenue à faire condamner les deux sociétés de téléphonie de la place Orange Mali et Moov Africa Malitel à un montant de plus 170 milliards de F CFA pour facturation du répondeur.
Kassoum Théra
Source: Aujourd’hui-Mali