Au Mali, chaque société à son appartenance. Les bouffons appartiennent surtout à la classe des bouchers, à cause de leurs tenues sale et sentant. Cependant, le boucher est un homme fort, il va très tôt de sa maison pour la boucherie et de là au marché où il passe d’ailleurs toute la journée et le début de la nuit, pour ceux qui font de la rôtisserie.
Lorsqu’ils viennent chez eux, certains bouchers, sous le coup de la fatigue n’ont plus le temps de se laver. Ils passent directement au lit. Presque toujours sales, ils sont affectueusement appelés ‘’bouchers pourris’’, mais la viande du boucher est très appréciée. Personne ne fait de bonne sauce répondent-ils sans passer à la table du boucher.
Lors des sorties, une chanson accompagne les mouvements du boucher, la danse s’appelle Abarbabaha et fait référence au mouvement d’un bœuf qui refuse de se faire attraper à l’abattoir. Il va de l’avant à l’arrière en tentant de donner un coup de corne au boucher.
Le boucher utilise les peaux, les cornes et autre viande pour magnifier son appartenance à ce métier dont il est fier.
Source : i4africa.or