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La situation humanitaire empire chaque jour au Yémen

Guerre civileUn mois de combats ont fait près de 1000 morts et des milliers de blessés au Yémen. L’ONU exige un cessez-le-feu immédiat.

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Les besoins d’aide humanitaire se faisaient plus pressants vendredi 17 avril en près d’un mois de combats entre rebelles chiites et forces gouvernementales soutenues par une campagne aérienne arabe.

Après d’intenses raids nocturnes dans le nord du pays, l’aviation d’une coalition arabe menée par l’Arabie saoudite a bombardé à deux reprises un dépôt d’armes à l’est de la capitale Sanaa et le palais présidentiel à Taëz (sud-est), selon des témoins.

L’ex-président Saleh rallié aux rebelles Houthis

Des colonnes de fumée se sont élevées du site qui est la propriété de la Garde républicaine, unité d’élite de l’armée restée fidèle à l’ex-président Ali Abdallah Saleh qui s’est rallié aux rebelles chiites Houthis.

La coalition a aussi bombardé Aden, capitale du Sud, où un chef rebelle a été tué dans une frappe contre sa voiture, selon une source militaire. Trente-six autres personnes ont péri par ailleurs à Aden, où les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi résistent aux rebelles.

Appel lancé par Ban

Mesurant la gravité de la situation, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à une trêve «immédiate» dans le pays «en feu».

«Le processus de paix diplomatique soutenu par les Nations unies est le meilleur moyen pour sortir de cette guerre qui dure depuis longtemps et a des conséquences terrifiantes pour la stabilité régionale», a-t-il aussi ajouté jeudi soir à Washington.

Les Houthis soutenus par l’Iran

Aidés des militaires pro-Saleh, les Houthis liés à l’Iran ont lancé en juillet 2014 une offensive qui leur a permis de s’emparer totalement de la capitale Sanaa et de plusieurs provinces du nord, du centre et de l’ouest du pays.

Pour tenter de stopper leur progression dans le Sud et de les empêcher de prendre le pouvoir dans le pays, la coalition, alliée du président Hadi, bombarde quotidiennement leurs positions depuis le 26 mars, date de leur entrée à Aden et de la fuite du président en Arabie saoudite voisine.

Centaines de tués récents

Au total, selon un dernier bilan donné vendredi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le conflit a fait 767 tués et 2906 blessés en près d’un mois, dont un grand nombre de civils.

Les violences ont aussi poussé à la fuite des milliers d’étrangers. Elles ont provoqué une crise humanitaire avec une pénurie de vivres et de médicaments en plus d’un manque d’eau, d’électricité et de carburant dans la plupart des régions.

L’ONU et ses partenaires humanitaires ont lancé un appel urgent à une aide internationale de près de 274 millions de dollars. Au total, 7,5 millions d’habitants sont touchés directement par le conflit (sur une population de plus de 24 millions).

Réunion attendue

«Il est grand temps de soutenir (l’idée) de couloirs permettant le passage de l’aide qui sauve des vies et de passer à la paix véritable», a dit Ban Ki Moon. Un appel aussi lancé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a déploré vendredi le manque cruel de médicaments et de carburant et les difficultés d’importer de la nourriture.

Le patron de l’ONU a eu par ailleurs jeudi soir un entretien téléphonique avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui a appelé de nouveau au dialogue entre les belligérants.

Les dirigeants des monarchies du Golfe, qui constituent la majorité de la coalition au Yémen, seront eux reçus le 13 mai à la Maison Blanche par le président Barack Obama, qui les réunira le lendemain en sommet à Camp David.

Al-Qaïda profite de la confusion

Le chaos dans ce pays pauvre de la péninsule arabique a profité à Al-Qaïda (AQPA) qui a étendu sa présence dans le sud-est du Yémen en s’emparant jeudi de l’aéroport de Moukalla, chef-lieu de la province du Hadramout.

Al-Qaïda contrôle désormais l’ensemble de Moukalla, ville de plus 200’000 habitants. AQPA s’est emparé vendredi d’un important camp militaire et a saisi des armes lourdes sur ce site, a dit à l’AFP un responsable provincial.

Mais selon des responsables politiques locaux, la province d’Hadramout est plutôt aux mains d’un Conseil sunnite, distinct d’Al-Qaïda mais qui intègre plusieurs personnalités associées dans le passé à l’organisation djihadiste.

 

Source: (ats/Newsnet)

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