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La rue appelle le Chef de l’État à démissionner : « Le président IBK manque de leadership et de vision, ce qui constitue le plus grand obstacle à la résolution de la crise au Mali »

Le Mouvement du 5 Juin –Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), composé d’une branche de l’opposition radicale, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) piloté par le Dr Choguel Kokala Maïga; la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahamoud Dicko (CMAS) et un mouvement de la société civile malienne, ‘’Espoir Mali Koura’’ (EMK) téléguidé par le cinéaste, l’ancien ministre de la Culture, M. Cheick Oumar Sissoko, pour la deuxième fois consécutive, a appelé le samedi dernier, à manifester le vendredi 19 juin prochain pour réclamer la démission d’IBK de la présidence du pays. C’était à la faveur d’une conférence de presse.

« Face à la situation dramatique que vit notre pays » les membres du M5-RFP dans une déclaration ont convenu de créer pour une deuxième fois, « les conditions d’une grande mobilisation pour le sursaut national, face à la gouvernance chaotique et prédatrice qui fait peser sur le Mali un risque de partition ».

Conduit par le Dr Choguel Kokala Maïga, qui fut un ministre du régime-IBK, cette alliance demande encore une fois au président de la république Ibrahim Boubacar Keïta de démissionner. Raison évoquée de cette démission : incapacité et incompétence du président de la république à trouver la solution à la crise malienne malgré la signature de l’accord d’Alger, du traité de coopération militaire avec la France, de l’accord politique de gouvernance et la tenue du dialogue national inclusif. S’y ajoute, les résultats contestés des élections législatives.

« Nous voulons une rupture avec le système politique actuel. Nous voulons une autre gouvernance au Mali », a déclaré à la presse, Issa Kaou N’Djim, un disciple de l’imam Dicko et coordinateur de la CMAS.

Dans sa déclaration, le M5-RFP signale la corruption comme mode de gouvernance dont les preuves sont justifiées selon lui  à travers l’acquisition frauduleuse de l’avion présidentiel, la surfacturation sur l’achat des armements militaires, le détournement des 1230 milliards de la loi d’orientation et de programmation militaire.

Aussi, le mouvement note l’achat des hélicoptères qui restent cloués  au sol, la disparition des fonds alloués au Fama par l’Union Européenne, l’achat récent des blindés en carton dont le nom du premier ministre a fait les chroniques du jour et aucun démenti, jusque-là.

Pour les organisateurs de cette manifestions du 19 juin prochain, le patrimoine du Mali a été vendu à des particuliers pendant que l’État est dans le plus grand besoin. Pour les responsables de ce mouvement, le président de la république a violé la constitution et son gouvernement à travers la prise en otage de l’éducation nationale par la non-application d’une loi promulguée par le président de la république. Ils font cas aussi d’une violation de la constitution à travers la gestion opaque des ressources de l’État concentré dans la main d’une seule personne qui est nommé Premier ministre et ministre des Finances et de l’Économie. Bien plus, ce nouveau mouvement s’insurge contre l’organisation des élections législatives 2020 qui, selon elle, a été organisé dans des conditions d’inconscience et d’insouciance face à l’insécurité grandissante et surtout en violation des recommandations de la CEDEAO estime-t-elle. Ces élections législatives ont été tenues, selon les responsables du mouvement, par la complicité de la Cour Constitutionnelle à travers une loi organique caduque surtout avec des données biaisées. Ils poursuivent que ces élections législatives n’auront aucun impact sur la crise du Mali, à part le fait de créer une crise institutionnelle en plus de la crise politique.

Le Président du FSD, le Dr Choguel regrette « l’indifférence » du gouvernement, face à des tueries dans la région de Mopti qui ont occasionné 176 morts dans le seul mois de mars 2020 sans compter les villages incendiés, des bétails calcinés ou emportés. À ce jour 1300 écoles sont fermées, plus de 500 mille personnes déplacées et plus de 190 mille enfants privés d’éducation regrette-t-il.

Selon lui, l’armée républicaine a été transformée en une armée reconstituée sectariste, ethnique et raciste dans le nord du Mali en violation flagrante de la constitution mettant en cause la souveraineté militaire du Mali.

Pour le représentant du mouvement EMK, l’esprit de mars 1991 a aussi été violé, à travers l’incapacité du président de la république de maintenir le régime démocratique. Selon lui, le président Ibrahim Boubacar Keita a été incapable d’organiser les élections législatives dans les délais constitutionnels, incapable également d’organiser les élections régionales et de cercles et jusqu’à ce jour certaines communes n’ont pu bénéficier des élections municipales. L’installation des autorités intérimaires est également une violation de la constitution estime le representant du mouvement EMK.

Pour les membres du M5-RFP, « le président Ibrahim Boubacar Keita manque de leadership et de vision, ce qui constitue, selon eux le plus grand obstacle à la résolution de la crise au Mali ».

Le M5-RFP qui se dit prêt pour un combat de la défense et de la sauvegarde de la démocratie et de l’indépendance de la république du Mali et sachant que la démocratie est aussi un exercice de la responsabilité « demande au président de la république de rendre sa démission » pour permettre au peuple malien de s’unir et de trouver une solution à la crise qui est loin d’être une fatalité.

Pour lui, cette démission du président de la république est non seulement patriotique mais responsable et sera saluée par tout le peuple malien. Les responsables du nouveau mouvement ne doutent nullement du patriotisme du président mais reconnaissent son incapacité et son incompétence à gérer le Mali surtout après toutes les tentatives allant de la signature des accords de compromission à la négociation avec Iyad et compagnons.

En conclusion, le mouvement lance un appel solennel aux forces vives de la nation malienne à se donner la main le 19 juin prochain pour sauver le Mali.

Youssouf Konaré

Source: Nouveau Réveil

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