La journée internationale des migrants est célébrée ce 18 décembre 2024. Au Mali, le thème retenu pour l’occasion est « Migration et changement climatique, quelle protection pour les personnes en mobilité ». Cette journée intervient dans un contexte marqué par un retour volontaire ou forcé de nombreux migrants maliens. De fait, nous vous proposons un zoom sur la réinsertion des migrants revenus de force au pays d’origine.
Mme Coulibaly Oumou Coulibaly est une migrante de retour de la Côte d’Ivoire. Âgée de la cinquantaine, elle dit avoir fui le pays d’accueil avec plusieurs de ses compatriotes en 2002 à cause de la guerre. Elle est aujourd’hui promotrice d’un restaurant spécialisé du plat traditionnel de la gastronomie ivoirienne surnommé « couscous ivoirien » à Bamako. Intégrée, mais elle affirme que ses débuts n’ont pas été faciles. « Certaines de mes compatriotes et moi étions dans des mêmes conditions. Certaines sont allées au village et elles ont rencontré d’énormes difficultés. Être femme, c’est aussi être brave et déterminée. » Au fil du temps, ces migrantes se sont retrouvées et on souhaité rester en contact. « On s’est rencontré dans les marchés les unes après les autres. On s’est rendu compte par la suite qu’on était vraiment très nombreuses. C’est là que nous est venue l’idée de créer une association » dit la promotrice de restaurant.
Solidarité entre migrantes de retour
Coulibaly Oumou emploie 27 femmes aujourd’hui toutes migrantes de retour. Awa Konaté est une de ses employées. Elle est une migrante de retour forcé de la Côte d’Ivoire. Elle aussi affirme que son insertion socio-professionnelle n’a pas été simple. « On a connu des jours difficiles. Mais par la grâce de Dieu, nous sommes bien rentrées à Bamako. Sur place, là aussi, nous avons rencontré des difficultés. Je remercie Oumou Coulibaly pour ses efforts qui nous ont permis d’avoir un travail aujourd’hui. Je ne regrette pas d’être revenue » rassure Oumou.
La patronne d’entreprise d’attiéké à Bamako appelle les jeunes à rester au Mali pour travailler. Autrement, de choisir la voie de l’immigration légale.
Source : Studio Tamani